À Auguste de Châtillon.

Hauteville-House, 8 avril.

Mon vieux et cher poëte, quoique devenu très ours, je ne suis pas encore tout à fait illettré, et j’ai relu la Grand’Pinte avec bonheur. Je vous remercie de ce gracieux et précieux envoi. Il y a en vous quelque chose de la grâce facile de La Fontaine avec un charme de mélancolie de plus. J’ai été heureux, me sentant votre ami, de me sentir aussi votre confrère !

À vous de tout mon cœur.

Victor Hugo.

À François-Victor.

H.-H., 9 avril.

Je réponds quatre mots in haste à ta douce et chère lettre, mon Victor. J’espère que les dents de mon petit Georges s’apaiseront, et je les trouve bien méchantes de commencer par le mordre. Je le couvre de baisers, ce doux être. — Voici, à compte pour votre ménage des Barricades, une traite de 700 fr. à ton ordre sur Mallet frères — Voici deux insertions que je souhaite : 1° Morisseaux. — 2° Le démenti Christ au Vatican (corrigez-y ce que vous voudrez. J’improvise). Vois, mon Victor, si ces insertions sont possibles, soit à l’Étoile Belge, soit à l’Indépendance. Si une seule est possible, je préfère Morisseaux.

Je n’ai que le temps de vous serrer tous dans mes bras.

V.

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