À François Coppée.

15 mars 1869.

On me dit, cher poëte, que vous êtes malade. Je n’en crois rien. Votre jeune renommée se porte si bien ! Il est impossible que le poëte souffre quand sa gloire rayonne. Vous avez tous les succès, succès avec votre comédie, succès avec votre livre. Je vous relis en ce moment. Vos Poëmes modernes sont un échelon de plus gravi par votre talent robuste et charmant. Quo non ascendas ? Vous êtes applaudi et acclamé. Je suis heureux de ce doux triomphe si juste et si vrai. Vous avez la voix de la foule ; permettez-moi d’y ajouter la voix de la solitude.

Ex corde profundo.

Victor Hugo.

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