À François-Victor.

H.-H., 28 juin.

Je t’écris vite quelques lignes, mon Victor, voulant que ceci parte, vu que tu attends l’or.

Compte :

1° Votre trimestre à Charles et à toi 6 634,37c

2° Ma part de loyer échéant le 1er juillet 166,66

6 801,03

Je t’envoie une traite sur Paris (Mallet à ton ordre) 6 450

Tu toucheras chez Van Vambeke le semestre italien échu 375

6 825

Cet excédent de 24 fr. t’est remis en compte. Car il y a de petits frais.

J’ai écrit dans le sens que Charles et toi souhaitiez. Le Rappel a dû reparaître aujourd’hui. — Je n’ai rien reçu de Rotterdam, que l’avis de l’envoi — et non l’envoi. Dis-le bien à notre cher Rochefort, car je lui eusse écrit tout de suite. Je devine que ce qu’il m’envoie est très beau. Tu ferais bien d’écrire aux commissionnaires Hudig et Pieters — car j’ai vraiment peur que l’envoi ne se perde. Je n’y comprends rien.

Tu me dis que Charles est absent, mais tu ne me dis pas où il est. Je commence à désespérer de sa venue à Hauteville-house. Il est pourtant bien sûr que je verrai mon doux petit Georges, et vous tous, car j’irai, fût-ce à la nage.

Je te serre dans mes bras, mon bien-aimé Victor.

V.

Avez-vous lu là-bas ce que dit le Phare de la Loire touchant Gambetta appuyant Laurier contre Rochefort (qui est le vrai laurier) ? — Est-ce que Me Gambetta paierait Rochefort d’ingratitude ?

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