à Jules Janin.

Vianden, 11 juin. Merci cher poëte, votre lettre éloquente me touche vivement. Vous avez raison de me féliciter. J’ai fait mon devoir. Je suis chassé et content. Vous êtes assez bon pour souhaiter mon portrait, mais je ne l’ai pas. Et ici il n’y a pas de photographes. C’est un pays magnifique et sauvage où la chambre noire, le chlorure d’or et le nitrate d’argent sont inconnus. Le soleil, dans ce vallon un peu farouche, fait des fleurs et des fruits, et ne copie pas les hommes. Quand vous reverrai-je ? Bientôt, j’espère. Tout notre groupe vous envoie sa meilleure cordialité, et je salue votre noble esprit. Victor Hugo.

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