à Paul Meurice.

H-H, mardi 10 mai. Prison. Bravo. Il me manquait cette décoration. Je l’ai. J’en suis charmé. Seulement, pour le rappel comme pour moi, la croix suffit ; la brochette est inutile. Je crois maintenant le Saint-Arnaud impossible. N’est-ce pas votre avis ? Si c’est votre avis, renvoyez-le moi ou brûlez-le. Je vous renverrai une autre pièce, moins longue, mais sans danger. — je tiens beaucoup (pour notre collection de Hauteville-House c’est nécessaire) aux rappels qui me manquent ; les lire est ma joie, les garder est ce que Cicéron appelait ornamentum nostrum . Envoyez-moi donc, ô ma providence, les numéros saisis, plus le n 302 16 mars, qui a été saisi par la mer (catastrophe du normandy ). Si Pierre Véron voulait m’envoyer le charivari correspondant, numéro noyé aussi, il me ferait bien plaisir. Détail : c’est aujourd’hui mardi 10 mai, à deux heures, que le packet m’a apporté le rappel d’hier lundi m’annonçant que j’étais attendu demain mercredi à onze heures par la magistrature marquée l n b (laquais. Niais. Bourreaux). Que je vous donne pour le rappel un touchant et charmant mot d’enfant. Un brave garçon, qui est mon cocher dans l’occasion, a eu comme moi cet hiver une violente attaque de sciatique. Il a un petit garçon de trois ans. Le père, dans un accès, souffrait tant qu’il poussait des cris. L’enfant s’est jeté à son cou en pleurant, et a dit : pardonne-moi, papa, je ne le ferai plus. — je ne vous remercie pas de tout ce que vous me dites et de tout ce que vous faites à propos de Ruy Blas et de Lucrèce Borgia , vous êtes toujours admirable. V.

J’ai une idée quant aux châtiments , tome deux, mais il faudrait pouvoir causer. Est-ce que vous n’avez pas reçu mes vers les enfants pauvres à temps pour les publier avant le gaulois ? Le gaulois les aura pris dans les journaux anglais.

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