à Swinburne.

Hauteville-House, 11 mai. Mon jeune et noble confrère, en ce moment on est en train de me juger à Paris, c’est-à-dire de me condamner. Bonaparte se donne cette joie, et moi de mon côté, je m’en donne une ; je vous écris. J’attends impatiemment votre nouvelle œuvre. Quoique mon fils ne soit plus près de moi, je trouverai moyen de me faire traduire vos vers ; j’ai une charmante voisine qui vous admire, et qui sera le trait d’union entre mon esprit et le vôtre. De temps en temps elle me lit une page du beau livre que vous m’avez dédié en si nobles termes, et j’applaudis, attendri et ému. Je suis à vous. Victor Hugo.

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