À Paul Meurice.

H.-H., 28 avril.

Cher Meurice, voici un digne et brave homme qui s’appelle Lanvin, et dont j’ai porté le nom et eu le passeport dans ma poche pour entrer en exil. Je lui avais fait avoir un emploi qu’on vient de lui ôter. Voulez-vous être assez bon pour lui remettre en mon nom 100 francs. Maintenant, s’il vous faut pour le Rappel un garçon de bureau probe, intelligent, capable, suffisamment lettré (ancien compositeur chez Didot), dévoué enfin, vous ne pouvez mieux placer cette place qu’en la donnant à mon ami Lanvin. Si, par aventure, elle n’est plus vacante, il a été porteur de journal et peut l’être encore. Ce serait, je pense, un excellent vendeur du Rappel. Moi, qui ai cohabité avec lui sous son nom, pour mon pseudonyme, je vous le recommande. L’obliger, c’est me servir.

Je suis à vous du fond de mon cœur et de ma vieille caboche.

Victor Hugo.

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