À Auguste Vacquerie.

H.-H., dim. 2 mai.

Cher Auguste, voici, avec M. E. Montrosier, quelques autres oublis réparés. Je les recommande à votre bonté. Savez-vous si d’Alton Shée a reçu son exemplaire ? Autre chose : l’Homme qui Rit se vend depuis dix jours complet, à Londres, 30 francs. On le vend ici depuis le 28 avril. Un lieutenant d’artillerie nommé M. Oliver, mon voisin, l’a acheté chez Barbet, il m’a apporté les quatre volumes. Ainsi, incomplet à Paris et 40 fr., complet à Londres, et 30 fr. ! Voilà de quelle façon M. Lacroix gâche cette affaire ! Soyez assez bon, si vous le voyez, pour lui dire de ma part que cette publication à Londres (et ailleurs) avant la publication intégrale à Paris constitue une violation formelle du traité, et que je le constate. Ah ! sans vous, que serais-je devenu en ces mains-là ! Vous m’avez sauvé de toutes sortes de guignons, créés artificiellement par cet éditeur singulier ! Et dire que je suis encore lié pour un livre ! J’espère que le quatrième volume va enfin paraître. Je le mets sous vos ailes d’aigle. Quelles belles choses vous allez nous écrire dans le Rappel ! MM. Léon Guillet, Sirven, Georges Sauton et Georges Petit me prient de vous les recommander. Vous les connaissez tous excepté Georges Petit, qui a beaucoup de verve et d’esprit. Ce seraient d’excellentes recrues.

Je suis à vous du plus profond de mon cœur.

V.

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