à Swinburne.

Hauteville-House, 24 avril. Mon noble et cher confrère, vous avez fait à quelques vers de moi l’honneur de les traduire. J’ai l’humiliation de ne pas savoir l’anglais, et j’ai fait lire votre traduction à une charmante femme anglaise, ma voisine. Elle vient de me dire : Swinburne vous a traduit comme votre fils a traduit Shakespeare. elle est dans l’admiration de vous, cher poëte, et de vos œuvres. Elle me dit, et je le sais, que vous êtes le premier poëte actuel de l’Angleterre. Je vous ai écrit à l’occasion de vos magnifiques articles sur l’homme qui rit , répétés, vous le savez sans doute, par plusieurs journaux de France et de Belgique (notamment par le rappel ). Je pense que vous avez reçu mes lettres. Je suis heureux toutes les fois que j’ai l’occasion de vous envoyer un serrement de main. Victor Hugo.

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