Au même.

28 février, dimanche.

Nos lettres, cher Auguste, se sont croisées. M. Lacroix vous a expliqué peut-être par quel retard, de la faute de sa librairie, le tome IV avait été lui-même retardé. Il part demain lundi pour Bruxelles et y sera mardi 2 mars. Je crois que le tome IV ira à votre grand esprit. Vous me continuez de lettre en lettre votre magnifique analyse de mon livre, et cela me paie de l’avoir écrit. L’argent n’est que le salaire matériel. Un applaudissement comme le vôtre est le paiement de l’esprit à l’esprit. J’en suis ému et charmé. Quant aux couvertures, j’en donnerais une à mes fils, et je voudrais bien que vous et Meurice en prissiez une pour vos œuvres ; vous m’avez déjà refusé au temps des Misérables, mais cela ne me décourage pas et j’ai une vieille amitié tenace à offrir comme à aimer. Décidez. Voulez-vous être assez bon pour transmettre ce mot à Banville dont j’ignore l’adresse. Je mets à vos pieds le profil impérial qui est une grimace.

Tuus.

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