Au même.

Mardi 11 [octobre 1869].

En même temps que votre lettre, je recevais et je lisais votre éclatant et lumineux article combinant si magistralement la fermeté avec la prudence. Maintenir le nécessaire et déconseiller l’inutile, telle est en effet la haute et vraie politique. L’abolition du serment a une bien autre portée que la manifestation, telle qu’on pourrait la faire aujourd’hui. Elle est manquée d’avance, la gauche et la presse refusant d’entrer en ligne. C’est donc sur le serment qu’il faut insister.

Vous êtes charmants et bons tous les deux. Si Auguste veut un jour de plus, je ne vous attendrai que le 15. Que de conseils j’ai à vous demander ! Merci de m’avoir inscrit pour 50 fr. dans le secours aux victimes d’Aubin. Victor désigne pour l’Almanach la Vendetta. C’est, je crois, un excellent choix. Croyez-vous utile que je revoie l’épreuve des Trois Chevaux ?

Donc le 15 je vous aurai. J’en suis d’avance épanoui.

V.

Rien de M. Lacroix.

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