Au même.

H.-H., 21 mars.

Cher Auguste, j’ai corrigé 23 feuilles du T. IV, mais seulement en première (j’en renvoie 6 aujourd’hui) ; je n’ai encore donné aucun bon à tirer du dernier volume. Les retards viennent, je suppose, de la faillite Poupart-Davyl. Qu’est-ce que cette faillite ? le savez-vous ? pouvez-vous me le dire ? Poupart-Davyl n’était-il pas l’associé de Lacroix ? Cette faillite entame-t-elle M. Lacroix ? Dans quelle proportion ? Pouvez-vous me renseigner ?

Je vous serai bien reconnaissant de veiller à ce que M. Lacroix ne fasse pas brocher de ses catalogues à la fin des volumes de l’Homme qui Rit ; vous vous rappelez que pour les Misérables vous l’en avez empêché. Cela ôte à un livre sa physionomie de livre, et en fait une affiche de boutique. Pour prévenir toute objection de M. Lacroix, je lui abandonnerai la couverture du 4e volume où il pourra mettre l’extrait qu’il voudra de son catalogue. Je me contenterai de la couverture du 1er volume (mes anciens ouvrages en haut, mes futurs ouvrages [je serai sobre d’annonces] en bas). Vous quatre, ma famille, vous aurez les 2e et 3e couvertures, vous et Meurice, une, Charles et Victor, l’autre, et M. Lacroix aura la 4e. Ce sera bien ainsi.

L’annonce de mes futures œuvres, je vous l’envoie dès à présent. Elle se borne à ces simples lignes :

Pour paraître prochainement :
Le Théâtre en liberté (drames et comédies) — Dieu (poëme)
La Fin de Satan (poëme).

Et au-dessus, mon ancien catalogue.

Voulez-vous être assez bon pour transmettre cela à l’imprimerie, et dire qu’on m’envoie épreuve. Et voulez-vous aussi faire jeter ceci à la poste. Comment vous remercier de toutes ces peines ? En vous demandant un grand bonheur, lire votre Faust le plus tôt possible.

Je m’occupe de la liste des envois. Certes, je compte sur votre bon concours. In omni re tuus.

V.

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