au même. 31 août.

Altwies. Je rectifie mon adresse. J’habite non Afflize (qui n’existe pas) mais Altwies près Mondorf (Luxembourg). Mon noble et doux ami, je pense bien à vous. On copie les vers que je vous ai annoncés. Vous les recevrez dès que la copie sera faite. (à ce propos, seriez-vous assez bon pour me renvoyer les deux autres pièces afin d’épargner les yeux fatigués de ma généreuse copiste ? ) le docteur Marchal, médecin de ces eaux, lui commande à elle, et me commande à moi une saison entière, à elle pour sa goutte plus intense que jamais, à moi pour ma sciatique qu’il s’agit de consigner à la porte déjà entrebaîllée de cet hiver. Nous ne pourrons donc être à Paris avant le 25 septembre. Du reste, Victor qui suit le traitement hydrothérapique, et moi qui suis le traitement thermal, nous utilisons notre séjour. Hier nous avons vu Thionville, jadis défendu par mon père, et livré par le général bonapartiste de 1870. Rien de plus émouvant pour moi. Voulez-vous être assez bon pour faire jeter cette lettre à la poste ? Nous verrons Metz, et nous tâcherons de voir Strasbourg. Victor prend des notes du plus haut intérêt, dont le rappel profitera. On dit que l’état de siège ne sera pas levé avant le 15 septembre. Oh ! Que je voudrais vous tenir ici pour quelques jours ! Je vous lirais des choses qui vous plairaient, je crois. Je n’ai pas encore reçu les placards du recueil a et p . Mettez-moi aux pieds de Madame Meurice. à vous profondément. V.

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