Au même.

H.-H., 6 mai.

Je sais votre immense succès. Je suis bien content d’y être pour une quantité infinitésimale. Cher Auguste, je vous recommande mon pauvre Homme qui Rit si étrangement trahi par son éditeur. Les deux premiers numéros du Rappel sont excellents. Vous avez préludé à votre haute critique par une page exquise. Je n’ai pas besoin de vous dire : Soyez prudents ! il faut vivre et durer. La chronique de Rochefort est charmante. Je crois important de donner le plus tôt possible une éclatante marque de sympathie aux orateurs de l’opposition, surtout à Eugène Pelletan et à Jules Favre. N’est-ce pas votre avis ?

Meurice en politique a tout de suite donné la note du bon sens supérieur.

Ne vous laissez pas tuer. Le Rappel sera une chose magnifique à tous les points de vue. Mais prudence ! On vous guette. Mettez cette lettre aux pieds de Madame Ernest Lefèvre. Et soyez assez bon pour faire parvenir l’autre à M. G. Flourens (où est-il ?) avec un exemplaire complet de l’Homme qui Rit. D’Alton-Shée a-t-il le sien ?

Est-ce que vous ne prendrez pas Léon Guillet ?

À vous profondément.

V.

Louis Leroy serait une excellente recrue, ne le pensez-vous pas ?

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