À François-Victor.

H.-H., 22 août 1872.

Mon Victor, je commence par te crier bravo. Ton article sur la haine prussienne est profond et puissant. Tout est dit, et grandement dit. Mon doux enfant, depuis que notre Charles n’est plus là, tu nous le rends en te doublant, et tout en restant ce que tu étais, tu as ajouté de sa puissance à la tienne, et ton rayon est complété par le sien. C’est une douce émotion pour moi de lire ces belles pages que tu nous donnes — trop rares.

Le Rappel est excellent sous ta direction ; modère un peu, si tu m’en crois, le fétichisme pour Thiers. Les crimes contre Paris ne sont pas effacés. — Nous t’attendons impatiemment. Tâche de nous rester longtemps. Avant de partir, afin de n’avoir pas ce fil à la patte, arrange avec le propriétaire de l’appartement que nous quittons l’affaire des réparations. Je lui offre en compensation des quelques petits dégâts faits par l’emménagement d’Alice, des améliorations sans nombre, payées par moi 875 fr. (Ci-jointe la note copiée sur le reçu de M. Brach). Ne te laisse pas acculer au dernier moment pour conclure l’affaire. C’est un homme rapace, et qui profiterait pour tout refuser de ce que nous n’aurions plus le temps d’enlever ce qui est à nous. Pèse ceci, et agis en conséquence. — Et puis, arrive ! arrive ! arrive ! Nous t’embrassons tous bien tendrement.

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