À François-Victor.

H.-H., 24 Xbre.

Mon Victor, primo, les affaires :

Je n’envoie pas encore le mois de janvier d’Adèle (exigible seulement le 17) je suis gêné par un remboursement de 7 375 fr. que j’ai à faire en janvier pour avances à moi faites sur dépôt d’actions.

Un détail : il me paraît impossible que vous ayez donné au portier de la rue Drouot un denier à Dieu de 45 francs, à moins que les étrennes n’y soient comprises. Meurice avait donné au portier de la rue La Rochefoucauld un denier à Dieu de 6 francs. Vérifie l’erreur.

Ouf ! Parlons de toi et de nous. Je suis bien content. Tu vas de mieux en mieux. J’ai eu une attaque de néphrite à Vianden, c’est affreux. Mais nous voilà hors. Un bien bel article de toi m’arrive aujourd’hui. Je souhaite que Thiers finisse par mériter tout ce que tu dis de lui en si nobles termes.

Je travaille éperdument. Je ne puis aller à Paris, mais si Mme Favart vient, dis-lui que je lui offre l’hospitalité à Hauteville-house. Elle habitera la chambre d’honneur au premier et je serai ravi de mettre les clefs de ma maison aux pieds de ma belle et éloquente Marion. — Est-ce tout ? non. Je vous embrasse bien tendrement, chère Alice, et Petit Georges, et Petite Jeanne, et toi, mon bien-aimé Victor. La veille du jour de l’an, je ferai porter leurs étrennes aux deux petits anges.

Papapa.

Vos raisons pour ne pas publier la lettre au Ségur sont excellentes, j’approuve.

Il ne perdra rien pour attendre.

Tendre embrassement de ces dames pour Alice et pour toi. Madame Drouet, qui t’adore, affirme que tes articles ne se sont jamais mieux portés.

J’attends les lettres des deux petits. Je suis avide de leur style.

Share on Twitter Share on Facebook