À Monsieur Charles Valois.

Mon honorable et cher confrère,

Votre lettre cordiale m’est arrivée hier samedi, et le dimanche anglais ne permet pas aux lettres de partir demain. Vous n’aurez donc pas ma réponse aujourd’hui. Certainement, je m’associe à votre œuvre patriotique, et je vous enverrai les quelques vers que vous voulez bien désirer ; mais je n’ai en ce moment de prêtes à paraître que des pièces ajournées de l’Année Terrible ; cependant, je vais chercher, car je suis un peu hors des vers, mon travail actuel étant tout à la prose. Envoyez-moi quelques détails. À quel moment votre livre paraît-il ? Est-il sous presse ? Quel en sera le format ? Mêlez-vous les vers à la prose ? Ces quelques informations me dirigeront, et je ferai en sorte que mon petit envoi vous arrive en temps utile. Vous pouvez y compter. Je vous prie d’avoir la bonté de me répondre le plus tôt possible dans l’intérêt de la publication.

Acceptez, je vous prie, et offrez à mes chers confrères et collègues mon plus cordial serrement de main.

Victor Hugo.

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