Au Comité de la Société des Gens de Lettres.

23 mars 1872.

Plusieurs membres de la Société des Gens de Lettres me font savoir qu’ils désirent me porter à la présidence de la Société. Je les prie de me permettre de décliner cet honneur. Selon moi, la présidence est inutile ; le comité suffit ; chaque membre du comité présidant à son tour pendant un temps déterminé ; et sous le rapport matériel comme sous le rapport moral, la Société des Gens de Lettres ne pourrait qu’y gagner. Elle ajouterait un progrès démocratique à son éclat littéraire. Je vote, surtout en ce qui me concerne, l’abolition de la présidence.

Victor Hugo.

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