Au même.

Vendredi midi [mars 1872].

Les oreilles ont dû vous faire un fier bourdonnement avant-hier. Nous avons passé toute la soirée à parler de vous. Madame Meurice vous l’a-t-elle dit ? Je réclame violemment des articles de vous dans le Rappel. Vous nous avez alléchés par cette magistrale page sur l’Internationale, où la vérité est dite avec tant de profondeur, où la justice a pour expression la justesse. Mais il nous en faut d’autres ! Ah mais ! la populace, et j’en suis, murmure. Nous voulons du Paul Meurice ! — Je le dirai au rédacteur en chef Victor. Je lui dirai aussi qu’il eût bien fait peut-être de ne pas publier d’extrait d’Actes et Paroles avant les autres journaux, déjà si jaloux du Rappel. Il est probable que cela supprimera partout les citations, ce qui peut nuire au livre sans servir le journal. N’est-ce pas votre avis ? Est-ce aujourd’hui ou demain qu’il faut que j’aille signer les exemplaires aux bureaux du Rappel ? et à quelle heure ? Soyez assez bon pour le dire. Voulez-vous transmettre à Claye la courte pièce que voici, Paris bloqué. Elle doit être placée dans septembre l’avant-dernière, avant la pièce À Petite Jeanne. On copie à force. Je vous enverrai du manuscrit.

À vous ex imo.

V.

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