Au même.

H.-H., 10 novembre.

Il est dit que je ne puis pas sortir de Jeanne ; je pense à la mienne et je lis la vôtre ; la mienne est toute petite, la vôtre est bien grande, et toutes deux m’enchantent.

Autre chose dont je ne sors pas ; c’est le besoin que j’ai de vous demander conseil. Vous trouverez sous ce pli la pièce Alsace et Lorraine que je viens de faire pour le livre que la Société des Gens de lettres publie au profit de la souscription nationale. Cette pièce sera jointe plus tard à l’Année terrible. Pour l’instant, voici la question ; je vous la soumets : Est-elle publiable ? — Elle est vive. Seriez-vous assez bon pour communiquer cette pièce de ma part à M. Charles Valois, président du comité des gens de lettres, et pour lui demander son avis. On pourrait remplacer les vers trop furieux par des lignes de points. Maintenant, comme pour la pièce à Théophile Gautier vous décideriez quelle est la meilleure façon de publier, et s’il faut donner la primeur au livre ou aux journaux.

Serez-vous assez bon pour dire qu’on m’envoie une épreuve. Dans la pièce à Gautier après l’Hippogrife a relayé Pégase, il faut (c’est oublié dans la copie) une étoile*. Comme dans celle-ci après moi qui suis vieux. Ces étoiles marquent la division importante de la pièce.

Dites-moi aussi si vous êtes d’avis de maintenir le texte de la page 3. Cette note a pour but d’expliquer Ma Lorraine. Que vous dirai-je encore ? que je vous aime.

V.

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