À Madame Victor Hugo.

H.-H., dim. 9 juin.

Chère bien-aimée, tes lettres sont une grande douceur dans ma solitude. Tu vois tout et tu dis tout à merveille. Ton coup d’œil sur le retard d’Hernani est vrai, et il est vrai aussi que notre honnête gouvernement désire que Hernani fasse long feu. De là une molle langueur, et sans l’indomptable énergie d’Auguste, ce long feu finirait par à vau-l’eau. Ainsi les extrêmes peuvent s’accorder. Je remercie notre cher Auguste dans le petit mot que voici.

Remets cette lettre d’introduction pour Girardin à E. Allix.

Écris-moi bien vite. Je t’embrasse tendrement.

Tout est bien ici.

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