Hauteville-House, 8 février 1867.

Vous m’envoyez vos vers, monsieur, et je les lis. C’est un essaim d’oiseaux qui m’arrive à travers la mer ; j’ouvre ma fenêtre. Ma fenêtre à moi, c’est mon âme.

Je vous remercie. Je vous dois de nobles heures. Vous êtes de la Légion ; vous êtes Esprit.

Tant que de généreux talents comme le vôtre protesteront, tant que les strophes inspirées sortiront du cœur toujours jeune des poëtes, la France restera la France, et il y aura de la lumière dans notre siècle.

Idéal et Liberté, tel est notre cri.

Je vous envoie, moi le vieux solitaire, mon applaudissement heureux et cordial.

Victor Hugo.

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