À Paul Meurice.

H.-H., dimanche 19 [décembre 1869].

Je pense que vous m’approuverez d’écrire à Jules Favre et à Gambetta. Leur conduite dans l’affaire du Rappel a été belle et bonne. Je vous envoie mes lettres pour eux, si vous les trouvez ce qu’elles doivent être, soyez assez bon pour les leur transmettre. Je vous envoie aussi ma lettre à Charles. Vous l’approuverez aussi, je pense. Voulez-vous vous en charger ? ce paresseux de Charles ne m’a pas écrit, et je ne sais pas son adresse à Paris.

Rochefort étant maintenant à part, et suivant une ligne à lui, vous trouverez certainement bon et utile un certain rapprochement avec la gauche, sans déserter le moins du monde votre excellent terrain radical.

Je n’ai rien reçu de M. R. Félix. Vous avez, n’est-ce pas ? limité les conventions à Lucrèce Borgia. Dans ces limites, je signerai le traité quand il voudra. Lucrèce Borgia a été lue aux acteurs le 2 janvier 1833 et jouée le 2 février, juste un mois après jour pour jour. Il serait curieux de reprendre Lucrèce Borgia le jour anniversaire 2 février 1870, après trente-sept ans.

La tempête a un peu molli chez nous. Le soleil revient. Je vous embrasse.

À Gustave Flaubert.

H.-H., 20 décembre 1869.

Je suis un solitaire et j’aime vos livres. Je vous remercie de me les envoyer. Ils sont profonds et puissants. Ceux qui peignent la vie actuelle ont un arrière-goût doux et amer. Votre dernier livre me charme et m’attriste. Je le relirai comme je relis, en ouvrant au hasard, çà et là. Il n’y a que les écrivains penseurs qui résistent à cette façon de lire. Vous êtes de cette forte race. Vous avez la pénétration comme Balzac, et le style de plus.

Quand vous verrai-je ?

Je vous serre les mains.

Victor Hugo.

À Charles.

H.-H., 23 Xbre.

Mon Charles, ta lettre m’arrive le jour même de mon Christmas des Petits Pauvres. J’ai foule chez moi, un speech quelconque à faire, etc. Juge de l’encombrement. Cependant je tâcherai de faire ce que le Rappel désire pour son numéro d’exception. Ce serait une lettre à toi sur ta condamnation. Je l’enverrais à Barbieux au Rappel par lettre chargée, elle arriverait samedi soir.

Victor t’a prévenu qu’étant absolument à sec, je ne pouvais vous envoyer fin décembre que 2 000 fr. (1 000 fr. à chacun). Vous recevrez le reste de votre trimestre le 10 janvier. Ces 2 000 fr. seront à Bruxelles le 29, comme tu le désires. Je t’embrasse tendrement, mon grand et doux Charles, et tous les bien-aimés autour de toi.

V.

À Paul Meurice.

H.-H., 23 Xbre.

Voulez-vous être assez bon pour transmettre, après l’avoir lu, ce mot à Charles. Je ferai en sorte que vous ayez samedi soir (la poste vous arrive-t-elle le soir ?) la chose désirée par le Rappel. Ce sera une lettre à Charles. Je compte y nommer très bien Rochefort. Jamais de tort de notre côté. Vous qui avez toutes les magnanimités, vous comprendrez cela. — Merci pour Lucrèce Borgia.

À bientôt une vraie lettre. — Ceci n’est qu’un mot pour vous dire que je vous aime profondément.

V.

Au même.

H.-H., 24 décembre.

Voici ma lettre à Charles. Lisez-la. N’hésitez pas à y couper tout ce que vous voudrez, et à y mettre où bon vous semblera des lignes de points. Il ne faut pas qu’on vous fasse la niche de me faire un procès à travers le Rappel. Je ne puis accepter de juges de la main de celui dont je suis le juge. Cela ferait une complication. Donc soyez prudents, ô cher triumvirat du Rappel.

J’ai cru utile de mettre en relief l’esprit voltairien et révolutionnaire de l’ancienne armée sortie de la République. Cependant vous êtes juge de l’à-propos. Si tout ce que je dis de l’armée d’autrefois vous semblait avoir des inconvénients, supprimez, et remplacez par des points. Cela écourtera la lettre, mais ce n’est qu’un inconvénient secondaire.

Je vous serre tous les trois dans mes bras.

V.

Je n’ai pas reçu l’almanach du Rappel.

Je ne reçois pas la Marseillaise.

À Armand Duportal,
Rédacteur en chef de l’Émancipation.

Hauteville-House, 27 décembre 1869.

Certes, mon vaillant confrère, je m’associe à vos nobles luttes. Le Rappel à Paris, l’Émancipation en province, ont eu l’honneur du premier coup.

Un beau jour, la tolérance s’est fâchée et c’est par vous que sa colère a commencé. L’empire de décembre se tenait embusqué, ne soufflant mot, cachant derrière son dos le gourdin de la loi. Il est brusquement sorti de son bois, et il a saisi au collet cette passante, la liberté. Mon fils a été frappé ; vous avez été frappé. Je l’ai félicité et je vous félicite. Vous étiez, mon cher confrère, au premier rang par le talent et le courage ; vous voilà désormais au premier rang par la persécution.

Je vous serre la main.

À Monsieur Gossi.
Anvers.

H.-H., 28 Xbre 1869.

Vous ai-je dit, monsieur, avec quel intérêt j’ai lu votre remarquable livre ? Je vous remercie de me l’avoir envoyé. Des livres comme le vôtre sont de bons compagnons pour une solitude comme la mienne. Vous dites beaucoup de vérités, et vous les dites bien. À mon départ pour l’exil, à Anvers, vous m’avez serré la main, je m’en souviens avec émotion, et je vous rends après dix-huit ans, ce serrement de main aussi cordial que le premier jour.

Victor Hugo.

À Auguste Vacquerie.

H.-H., 29 Xbre.

Cher Auguste, je profite de ce petit envoi au Rappel pour vous dire que votre article nécessité dit admirablement le mot même de la situation. Dissoudre cette pseudo-chambre est le premier pas à faire. Quelques pages comme celle que vous venez d’écrire, cher ami et maître, y contraindraient l’empire. Je m’en fie à vous. Vous ne lâcherez pas prise. Vous le tenez acculé. Vous l’achèverez.

Vous savez que je vous donne pouvoir discrétionnaire sur ma lettre à Charles destinée à votre numéro d’exception. Coupez tout ce que vous voudrez.

Ne trouveriez-vous pas utile de publier dans le Rappel l’extrait ci-inclus ?

Je nous souhaite pour l’an 1870 le nouveau Faust.

À vous.

V.

À Paul Meurice.

H.-H., 30 décembre 1869.

Cher Meurice, il me semble que votre numéro extraordinaire, les soldats, est retardé, ce que j’approuverais, vu le 1er janvier, Troppman, etc. Si cela est j’arrive à temps. J’aime les six dernières lignes de ma lettre à Charles parce qu’elles expriment un état de mon âme, et cependant je voudrais les supprimer, (l’alinéa commençant par mon dix-neuvième hiver et finissant par colère majestueuse) et remplacer cet alinéa final par la page ci-jointe, qui se souderait à la fin du paragraphe terminé par l’éclatant sarcasme de Rochefort.

Cet alinéa nouveau rentre mieux, je crois, dans le sujet, et va au but.

De cette façon le petit alinéa d’une ligne

Voilà ce que j’avais à te dire, mon fils,


serait transporté à la fin, et achèverait la lettre.

Si tout ceci vous arrive à temps, comme je l’espère, soyez assez bon pour faire ce changement que vous approuverez, je l’espère aussi.

Il va sans dire que dans ce que je vous envoie, comme dans tout le reste, vous pouvez faire les coupures que vous jugerez utiles.

6 h. du soir. Jeudi. Très grosse mer. La poste arrive. Je n’ai que le temps d’expédier ceci. Cette lettre vous arrivera samedi 1er janvier. Qu’elle vous porte tous mes vœux, toutes mes tendresses, toute ma reconnaissance, toute ma vieille et profonde amitié.

Serrez pour moi toutes les mains de ceux qui m’aiment autour de vous.

À Edgar Quinet.

Hauteville-House, 30 déc. 1869.

Cher Quinet, les mots me manquent pour vous dire à quel point votre lettre me touche. Vous me parlez de mes fils en termes exquis et tendres. Mettez mon émotion aux pieds de votre noble femme. Unissons-nous profondément, mon admirable ami. L’avenir a besoin de votre grand esprit et de votre cœur puissant. La puissance du cœur est encore la plus grande des forces. Vous l’avez. Et à ce don suprême vous joignez toutes les hautes lumières de la pensée. Il y a du prophète en vous. Je vous aime et je vous embrasse.

Victor Hugo.

À Madame Frédéric Godefroy.

[S. d., 1869.]

Je suis, madame, bien touché de vos gracieuses paroles. J’ai lu l’ouvrage que votre lettre accompagnait. Soyez assez bonne pour transmettre mon applaudissement à l’homme distingué qui a l’honneur et le bonheur d’être votre mari, et pour lui dire que j’aime la liberté, même contre moi, et que le talent me plaît sous toutes ses formes, même quand il m’est hostile.

Je mets à vos pieds, madame, mes respects et mes hommages.

Victor Hugo.

À Hippolyte Lucas.

Hauteville-House, 1869.

Cher confrère, vous terminez sur l’Homme qui Rit comme vous avez commencé, éloquemment et cordialement. Je ne saurais vous dire combien votre noble et affectueuse adhésion m’est douce, si bien pensée, si bien sentie et si bien dite. On me fait l’honneur de me traiter comme Shakespeare, dont Forbes a dit totus in antithesi. Tant que le bon Dieu ne renoncera pas à sa vieille antithèse, le jour et la nuit, la poésie ne renoncera pas à la sienne. La critique n’existe qu’à la condition d’être aussi la philosophie. Vous la comprenez, vous. Pourquoi ? parce que vous êtes un poëte, parce que vous êtes un artiste, parce que vous êtes un écrivain.

Recevez mon plus cordial serrement de main.

Victor Hugo.

À XXX.

Monsieur,

Je vous remercie de m’avoir communiqué la pièce établissant que M. Louis Bonaparte avait mis au 2 décembre ma tête à prix.

Il a gagné ce prix, car j’ai gardé ma tête.

Recevez, je vous prie, mes plus sincères compliments.

Victor Hugo.

À Charles.

[Bruxelles,] lundi 28 [1869].

Mon Charles, voici la nouvelle avance que tu désires, 400 fr. que te remettront à Spa les messageries Van Gend. Voici l’aventure. Hier dimanche, pas de poste. Aujourd’hui j’arrive à 4 h. Poste fermée. On m’indique Van Gend. J’y vais. J’y dépose l’argent, et voici le reçu. De retour à l’hôtel de la Poste, on me donne ce renseignement bizarre : Van Gend met trois jours pour aller à Spa. Donc tu n’auras ton argent que Jeudi matin. Rapidité belge. — Outre le reçu, je mets sous ce pli ton traité avec Lacroix en double exemplaire. Signe-les tous les deux, et envoies-en un directement à Paris, à la librairie internationale à M. Lacroix qui l’attend. J’embrasse le père, la mère, et le doux esprit Georges.

V.

À Madame Chenay.

Londres, dimanche 23 [1869].

Ma bonne petite sœur, tes lettres sont gentilles comme toi. Je suis une vieille brute de paresseux, ce qui fait que je ne t’ai pas correctement répondu. Je fais mieux aujourd’hui, j’arrive. Pourtant, un gros vent sud-ouest souffle, et nous ne pouvons aborder Guernesey que le 26 (mercredi).

Tu peux préparer pour ce jour-là les divers arcs de triomphe dont tu disposes, les harangues, les clefs de Hauteville sur un plat d’or massif, les agenouillements de la chatte et de son petit, et les vers latins que je te prie de faire en mon honneur.

J’espère que le vent se calmera. La traversée d’Ostende, excellente pendant quatre heures, a été affreuse à la fin. Je t’embrasse sur tes deux bonnes joues.

Archives de la famille de Victor Hugo. Inédite. Ernest Lefèvre. Bibliothèque Nationale. L’Homme qui Rit, édition originale. Inédite. L’original est relié dans le manuscrit de L’Homme qui Rit. — Bibliothèque Nationale. Synthèses, juin 1950. Almanach du Rappel. — Collection Louis Barthou. — Lettre publiée dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice. Inédite. Bibliothèque Nationale. Le Progrès de Lyon avait publié, le 1er janvier 1869, un plan pour les élections ; ce plan conseillait la multiplicité des candidatures chez les démocrates libéraux, se présentant tous au premier tour de scrutin ; un comité électoral, composé des élus au premier tour, désignerait le candidat qui devrait être porté au deuxième tour. Le Progrès de Lyon demanda l’adhésion de Victor Hugo et publia sa réponse, émaillée de points de suspension. Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. M. Piérart se plaignait du silence de la presse au sujet de son livre Le Drame de Waterloo, 11 demandait à Victor Hugo « de faire honte à une presse coupable », sans doute par une lettre qu’il aurait rendue publique. Bibliothèque Nationale. L’Homme qui Rit. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Les Travailleurs de la Mer. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Clément Janin. — Victor Hugo en exil. Le Passant, comédie en un acte, jouée au théâtre de l’Odéon, par Sarah Bernhardt et Mme Agar, le 14 janvier 1869. Archives de la famille de Victor Hugo. Au-dessus de cette lettre : « À me rendre à part, un fragment de lettre de moi. » Journaux annotés. Bibliothèque Nationale. — La Presse libre, 22 janvier 1869. Inédite. Suivent des comptes. Bibliothèque Nationale. Inédite. « Après une longue hésitation, j’ai pris sur moi de couper, ou plutôt de ne pas faire ajouter, la phrase : « Et que méconnaîtrait l’ail même de son père, comme dit Racine avec une faute de français ». Ce n’est pas par fétichisme pour Racine, vous le savez, mais il m’a semblé que vous agaciez là, sans grand motif, ses admirateurs, notamment Saint-Victor, Peyrat qui a promis de faire l’article lui-même, etc. » Lettre de Vacquerie, 31 janvier 1869. Bibliothèque Nationale. La Revue 15 avril 1912. Inédite. Lettre émanant de la librairie et relative à des envois d’épreuves. Bibliothèque Nationale. L’Indépendant de la Charente-Inférieure, frappé d’amende et de suspension, avait demandé à Victor Hugo quelques lignes pour le jour de sa réapparition. Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. « ... La reine sait-elle le genre de difformité de Gwynplaine ? sait-elle que s’il entre à la Chambre des lords, son masque produira une hilarité universelle ? Qu’elle se divertisse à donner à sa sœur, bâtarde et belle, un mari horrible, c’est parfaitement féminin et royal... mais on s’étonnerait qu’elle poussât la vengeance jusqu’à rendre elle-même sa pairie ridicule... Je suppose que si vous n’avez pas éclairé ce point dès le 3e volume, c’est que l’obscurité momentanée vous est nécessaire ». Lettre de Vacquerie, 4 mars. Bibliothèque Nationale. Inédite. Note en marge et au crayon d’une écriture inconnue : « Il s’agit d’un dessin pour le premier acte de Hernani, de la main de Victor Hugo. Ce dessin a été acheté par la Bibliothèque Nationale pour 250 francs. 1876. » — D’après la lettre même du docteur Mandl (11 février) :
« ... Ce tableau allemand du xve siècle représente une tête de jeune fille, qui se transforme en tête de mort, lorsqu’on retourne le tableau, en mettant le bas en haut. »
Collection Pauley. La plume avec laquelle Victor Hugo avait écrit Le Revenant. Clément Janin. — Victor Hugo en exil La Montagne. J.-M. Carré. Michelet et son temps. — Musée Carnavalet. Savant météorologiste et aéronaute. Wilfrid de Fonvielle fit avec Gaston Tissandier une ascension célèbre en 1869. Lettre reproduite dans Voyages aériens : Wilfrid de Fonvielle et Gaston Tissandier. Inédite. Le Rappel ne parut qu’en mai 1869. Copie annotée par Victor Hugo. — Archives de la famille de Victor Hugo. Mondain-Monval. — Victor Hugo et François Coppée. Revue Hebdomadaire, 4 juin 1910. Inédite. Dans cette lettre Lacroix demandait la préface de L’Homme qui Rit, prétextant un retard dans la mise en vente si la préface lui parvenait au dernier moment. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Suivent des comptes. Femme de Léopold Hugo, neveu de Victor Hugo. Bibliothèque Nationale. Paul Meurice avait, le 25 mars, prévenu Victor Hugo d’une combinaison méditée par l’éditeur Lacroix : « L’Homme qui Rit sera donné pour rien, en primeur et en prime, à tout acheteur qui prendra ou s’engagera à prendre pour 100 francs de livres au prix fort dans le catalogue Lacroix ». Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice. Kœmpfen avait demandé à Victor Hugo de donner quelque marque de sympathie à divers journaux de province, entre autres à la Discussion. Dans sa chronique du 12 mars (le Temps), Kœmpfen raconte que Ruy Blas, interdit en 1867, vient d’être joué dans un salon par des gens du monde ; lui, Kœmpfen, était le souffleur. Le 24 mars, il rend compte dans le Temps d’une conférence de Bancel ; il envoie les deux articles à Victor Hugo. Voir page 173. Le Temps, 3 juin 1928. Inédite. Bibliothèque Nationale. Patrie, drame joué à la Porte-Saint-Martin en mars 1869. Fac-similé de cette lettre dans le Figaro, 10 novembre 1928. — Archives de la famille de Victor Hugo. Charles Asselineau, critique littéraire et auteur de plusieurs ouvrages principalement consacrés au romantisme ; sa Bibliographie romantique est consultée fréquemment. Communiquée par M. Jacques Crépet. Inédite. Bibliothèque Nationale. Pour Lucrezia Borgia. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice. En recevant son livre : À travers les Espagnes. G. Barbey-Boissier. - La Comtesse Agénor de Gazparin. Inédite. Bibliothèque Nationale. Lacroix ayant persisté dans sa combinaison, la lettre de Victor Hugo parut dans les journaux, notamment dans le Figaro du 21 avril. Lacroix publia alors une réponse qui figure dans l’historique de l’Homme qui Rit. Inédite. Bibliothèque Nationale. Nouvelles acquisitions françaises. Inédite. Y compris Rochefort, sans doute. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Paul Meurice et Vacquerie désiraient que Gwynplaine avertît le lord chancelier de la possibilité qu’il avait de supprimer, par une contraction des muscles du visage, son rire éternel. — Lettre de Paul Meurice, 6 avril 1869. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Jules Levallois, critique littéraire, fut pendant quatre ans secrétaire de Sainte-Beuve. Il a publié des lettres inédites de J.-J. Rousseau. Bibliothèque Nationale. Le Rappel, 13 mai 1869. — La publication de cette lettre était précédée de ces lignes : « Les libres penseurs italiens ont résolu de se réunir à Naples pour opposer au concile œcuménique de la religion du passé, le vivant concile de la foi de l’avenir ». L’Homme qui Rit. — Manuscrit du Reliquat. Bibliothèque Nationale, Lettre publiée par le Daily Telegraph Inédite. Bibliothèque Nationale. Le National, 26 avril 1869. Collection Maurice Escoffier. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Le premier numéro du Rappel parut le 3 mai 1869, sous la date : 4 mai. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Aux électeurs de la septième circonspection. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice. 89, lendemain de 69. Le Rappel, 13 mai 1869. Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.Bibliothèque Nationale. Il s’agit, non d’un frère, mais d’un neveu d’Armand Barbès, Carlos Barbès, ingénieur à Barcelone. Communiquée par M. Jeanjean, libraire à Carcassonne. Collection de M. Charles Boudet, arrière-petit-neveu de Barbès. — Insérée dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Il s’agissait d’une publication : Les Orateurs de la Liberté, qui devait comporter une notice biographique. Les Orateurs de la Liberté n’eurent que quelques numéros, et celui intitulé : Victor Hugo, ne parut pas. France libre, 25 mai 1885. Poésie publiée dans le numéro du 3 novembre 1869, puis, en 1870, dans l’édition française des Châtiments. Gustave Frédérix. Publiée dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Bibliothèque Nationale. L’Indépendance belge, mai 1869. Communiquée par les héritières de Paul Meurice. Inédite. Impressions d’une femme, pensées, sentiments et portraits. Communiquée par la librairie Cornuau. Inédite. — Femme de Léopold Hugo. Bibliothèque Nationale. Sur l’Homme qui Rit Le serment de Rochefort, le serment de Bancel, le serment de Baudin. — Le Rappel, 16 mai 1869. Publiée en partie dans l’Historique de Mes Fils, édition de l’Imprimerie Nationale. Inédite. Le Rappel publiait en feuilleton l’Homme qui Rit. Bibliothèque Nationale. Inédite. Le jour de l’an d’un vagabond Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Actes et Paroles. Pendant l’exil. Notes. Inédite. Communiquée par les héritières de Paul Meurice. Inédite. Communiquée par M. le baron de Villiers. Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Suivent des comptes. Les bureaux du Rappel avaient été envahis. Des mandats d’amener avaient été lancés contre Paul Meurice et Vacquerie, mais l’affaire n’eut pas de suites. Bibliothèque Nationale. Inédite. Rappelons que l’origine des succès de Gambetta comme avocat fut sa défense de Delescluze et son violent réquisitoire contre l’empire. Bibliothèque Nationale. Nouvelle Revue internationale, 1er avril 1897. Rappelons qu’Albert Kœmpfen signait X. Feyrnet. Chroniques des 24 et 25 juin 1869 dans le Temps, sur les fraudes électorales et les procès qui s’ensuivirent. Le Temps, 3 juin 1928. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Allusion à l’article de Vacquerie : L’enseignement au Théâtre dans le Rappel du 2 juillet 1869. Bibliothèque Nationale. Charles Pellarin, rédacteur à la Science sociale. La Science sociale, 1er août 1869 ; lettre reproduite en même temps par le Siècle. Inédite. Bibliothèque Nationale. Article traduit dans le Courrier de l’Europe. L’Homme qui Rit. Archives de la famille de Victor Hugo. Ajouté par une main anonyme. Communiquée par la Bibliothèque de Boulogne-sur-Mer. Inédite.

« Rouen, Pension Guernet, rue de Joyeuse, 2. — Le 7 juillet 1869. — Monsieur, vous avez, certes, excité dans votre vie l’enthousiasme, l’admiration de personnages assez illustres pour ne pas vous inquiéter de l’intérêt qu’un simple et pauvre écolier peut porter à ce qui vous touche, ou ceux qui vous sont chers ; mais je suis trop heureux et trop fier de l’émotion que j’ai ressentie aujourd’hui, pour ne pas oser m’élever jusqu’à vous en vous écrivant. Aujourd’hui j’ai vu dans le réfectoire de cette pension un nom inscrit parmi les noms des lauréats aux concours du Collège royal de Rouen. Je ne suis ici que depuis un mois à peu près, et je m’étonne qu’on ne me l’ait pas montré à mon arrivée, comme un des titres de gloire de la maison. Ce nom, c’est

Charles Vacquerie, de Villequier.

« Vous le connaissez, vous, père si digne d’envie et si digne de compassion. Alors j’ai vu cet écolier à un âge où vous ne le connaissiez pas encore ; il avait déjà, j’en suis sûr, le cœur ardent et tendre, cet enfant, que son amour pour l’ange qui vous fut ravi devait conduire sitôt au trépas. Je l’ai vu tout le jour, et son ombre est encore devant moi pendant que j’écris ces lignes. Oh ! qu’il méritait bien la page émue des Contemplations que vous lui avez dédiée ! Et que vous l’avez bien compris ! Car, en ce moment, Monsieur, ce n’est pas au plus grand de nos poètes, c’est au père que je m’adresse, quand on a lu tous vos ouvrages, autant de chefs-d’œuvre, on vous admire, et je vous admire, car je me laisse séduire à tout ce qui est juste, beau, sublime ; mais quand on a lu vos Contemplations, on vous aime ; et je vous aime pour votre amour paternel, pour vos joies de père, pour vos douleurs même. Aussi suis-je heureux de me trouver sous le même toit qu’ont habité successivement Charles Vacquerie et son frère Auguste qui vous ont aussi tant aimé ! Il me semble qu’avec eux votre grande ombre sourit à mes travaux et m’ouvre, à mon entrée dans la vie, la voie vers tout ce que j’ai deviné de plus noble dans mes rêves d’enfant, l’amour, la poésie, la liberté !
« Agréez, Monsieur, je vous prie, l’assurance de mon profond respect et de ma sincère admiration.

« Édouard Malhèvre,

Elève de seconde au lycée Louis-le-Grand, lauréat du concours général de Paris (1868). »

Bibliothèque Nationale. Revue Hebdomadaire, 5 juin 1935. Inédite. Mme Charles Hugo mit au monde Jeanne Hugo le 29 septembre 1869. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice. Représentant républicain depuis 1848, il fut exilé pour son opposition au coup d’état ; en 1871, il fut élu dans les Pyrénées-Orientales. Discours sur la tombe de Louise Julien. Publiée dans l’Indépendant des Pyrénées-Orientales, puis reproduite dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Reliquat. Édition de l’Imprimerie Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Collection Louis Barthou. Lettre reproduite dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Inédite. Pisacane, révolutionnaire italien, combattit pour l’indépendance italienne. En 1848, il se joignit à Mazzini, collabora à l’Italia del popolo, fondé par Mazzini, retourna à Rome pour s’associer à la proclamation de la République. Orsini, révolutionnaire italien, prit part au soulèvement des Romagnes, puis à celui de Venise ; il fut arrêté en Hongrie, conduit à Mantoue et condamné à mort, mais il s’évada, vint à Paris et, en 1858, tenta d’assassiner Napoléon III qui, selon lui, n’avait pas assez soutenu les revendications des patriotes italiens. Orsini fut condamné à mort et exécuté. Bibliothèque Nationale. Le 14 août 1869, l’amnistie fut de nouveau décrétée. Camille Lemonnier, écrivain belge, a donné plusieurs romans, des contes pour enfants et une description de la Belgique. Publiée en partie dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Raphaël Félix dirigeait alors le théâtre de la Porte-Saint-Martin. Le Rappel, 20 décembre 1869. Dans cette liste figuraient des noms de préfets et de sénateurs. ulletin de la Société archéologique du Vendômois, 1907. L. Hugonnet a publié plusieurs livres d’histoire, un notamment sur La Crise algérienne en 1858, complété par un appendice en 1869. Archives de la famille de Victor Hugo. Articles de J. Janin dans le Journal des Débats, des 9, 23 et 30 août 1869. Clément Janin. — Victor Hugo en exil. Docteur Huguet. — Exposé de Médecine homeodynamique Inédite. Bibliothèque Nationale. Albert Baune venait de fonder le Rappel de la Provence. Il avait été secrétaire du Rappel des sa fondation. Actes et Paroles. Pendant l’exil. Reliquat. Édition de l’Imprimerie Nationale. — Brouillon. Collection Louis Barthou. Inédite. Bibliothèque Nationale. Châtiments. Ultima verba. Album de la princesse Galitzine. — Lettre communiquée par la Société pour les relations culturelles entre l’U.R.S.S. et l’étranger. Ils ne devaient jamais se serrer la main. « Je mourrai sans avoir vu Victor Hugo », dit Barbès quelques jours avant sa mort. Communiquée par M. Ch. Bondet et publiée dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice. Inédite. — Louis Jourdan avait dans le Siècle fait un appel à Victor Hugo; il lui demandait d’engager les rédacteurs du Rappel à ne pas conseiller, pour le 26 octobre, une manifestation qui aurait pour but de protester contre la remise au 29 novembre de la réunion des Chambres. Communiquée par la librairie Cornuau. — Le Siècle, 15 octobre 1869. Lettre reliée au manuscrit de Torquemada et publiée dans Torquemada. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.Bibliothèque Nationale. Torquemada. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Nouvelle Revue internationale, numéro de Pâques 1898. Inédite. Bibliothèque Nationale. Communiquée par le British Museum. Londres. Inédite. — Ne se rappelant plus l’adresse, Victor Hugo avait simplement écrit : Monsieur Th. de Banville. Paris. Puis il avait ajouté dans un coin : Au besoin demander l’adresse chez M. Alph. Lemerre, éditeur, 47, passage Choiseul. Nouvelles Odes funambulesques. Communiquée par la librairie Cornuau. En novembre 1869, Rochefort, à qui ses électeurs reprochaient d’avoir fait des concessions au cléricalisme en acceptant d’être le parrain de l’enfant de Charles Hugo, s’en défendit en affirmant qu’il n’avait fait que céder aux supplications du père. Il s’était d’ailleurs séparé de ses co-fondateurs, avait quitté le Rappel et fondé la Marseillaise. Charles Hugo répondit dans le Rappel du 25 novembre par une lettre ouverte pleine de tact où il remit affectueusement, mais fermement, les choses au point. Actes et Paroles. Pendant l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. « Charles est condamné à quatre mois de prison et à 1 000 francs d’amende pour son article les deux Parias, dans le Rappel du 4 décembre 1869. » — Extrait du Carnet de Victor Hugo. Gambetta avait défendu Charles Hugo. Fils de Frédérick Lemaître. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Nouvelles acquisitions françaises. Revue Hebdomadaire, juin 1935. Inédite. Actes et Paroles. Pendant l’exil. Bibliothèque Nationale. L’Éducation sentimentale. Archives Spoelberch de Lovenjoul. Inédite. Inédite. Bibliothèque Nationale. Publiée dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice. Cette lettre fut publiée le 1er janvier 1870 dans l’Émancipation de Toulouse et Paris dans le Rappel du 6 janvier 1870. Réimprimée dans Actes et Paroles. Pendant l’exil. Reliquat. Édition de l’Imprimerie Nationale. Inédite. Communiquée par la librairie Cornuau. Inédite. Bibliothèque Nationale. Inédite. Le changement n’a pu être fait, cette lettre étant arrivée trop tard. Bibliothèque Nationale. Inédite. Bibliothèque Nationale. Nouvelles acquisitions françaises. Les Poètes français des xvii e xviii e xix e siècles, 1869. Le livre contenait douze pages de critique acerbe qui trouvent leur source dans le regret que Victor Hugo n’ait pas conservé la foi qui avait présidé à ses premières œuvres. Bibliothèque Nationale. Hippolyte Lucas. — Souvenirs et portraits littéraires. Communiquée par la librairie Cornuau. Inédite. Bibliothèque Nationale.

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