XXIV

Mens blanda in corpore blando.

Madame, autour de vous tant de grâce étincelle,

Votre chant est si pur, votre danse recèle

Un charme si vainqueur,

Un si touchant regard baigne votre prunelle,

Toute votre personne a quelque chose en elle

De si doux pour le cœur,

Que, lorsque vous venez, jeune astre qu’on admire,

Éclairer notre nuit d’un rayonnant sourire

Qui nous fait palpiter,

Comme l’oiseau des bois devant l’aube vermeille,

Une tendre pensée au fond des cœurs s’éveille

Et se met à chanter !

Vous ne l’entendez pas, vous l’ignorez, madame.

Car la chaste pudeur enveloppe votre âme

De ses voiles jaloux,

Et l’ange que le ciel commit à votre garde

N’a jamais à rougir quand, rêveur, il regarde

Ce qui se passe en vous.

22 avril 1831.

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