VI Cri de guerre du mufti

Hierro, despierta te !
Cri de guerre des Almogavares.

Fer, réveille-toi !

En guerre les guerriers ! Mahomet ! Mahomet !

Les chiens mordent les pieds du lion qui dormait,

Ils relèvent leur tête infâme.

Écrasez, ô croyants du prophète divin,

Ces chancelants soldats qui s’enivrent de vin,

Ces hommes qui n’ont qu’une femme !

Meure la race franque et ses rois détestés !

Spahis, timariots, allez, courez, jetez

À travers les sombres mêlées

Vos sabres, vos turbans, le bruit de votre cor,

Vos tranchants étriers, larges triangles d’or,

Vos cavales échevelées !

Qu’Othman, fils d’Ortogrul, vive en chacun de vous.

Que l’un ait son regard et l’autre son courroux.

Allez, allez, ô capitaines !

Et nous te reprendrons, ville aux dômes d’or pur,

Molle Setiniah, qu’en leur langage impur

Les barbares nomment Athènes !

21 octobre 1828.

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