I

La voyez-vous passer, la nuée au flanc noir ?

Tantôt pâle, tantôt rouge et splendide à voir,

Morne comme un été stérile ?

On croit voir à la fois, sur le vent de la nuit,

Fuir toute la fumée ardente et tout le bruit

De l’embrasement d’une ville.

D’où vient-elle ? des cieux, de la mer ou des monts ?

Est-ce le char de feu qui porte des démons

À quelque planète prochaine ?

Ô terreur ! de son sein, chaos mystérieux,

D’où vient que par moments un éclair furieux

Comme un long serpent se déchaîne ?

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