II

La mer ! partout la mer ! des flots, des flots encor.

L’oiseau fatigue en vain son inégal essor.

Ici les flots, là-bas les ondes ;

Toujours des flots sans fin par des flots repoussés ;

L’œil ne voit que des flots dans l’abîme entassés

Rouler sous les vagues profondes.

Parfois de grands poissons, à fleur d’eau voyageant,

Font reluire au soleil leurs nageoires d’argent,

Ou l’azur de leurs larges queues.

La mer semble un troupeau secouant sa toison :

Mais un cercle d’airain ferme au loin l’horizon ;

Le ciel bleu se mêle aux eaux bleues.

*

— Faut-il sécher ces mers ? dit le nuage en feu.

— Non ! — Il reprit son vol sous le souffle de Dieu.

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