VII

Heureux ceux qui vivaient dans ce siècle sublime

Où, du génie humain dorant encor la cime,

Le vieux soleil gothique à l’horizon mourait !

Où déjà, dans la nuit emportant son secret,

La cathédrale morte en un sol infidèle

Ne faisait plus jaillir d’églises autour d’elle !

Être immense obstruée encore à tous degrés,

Ainsi qu’une Babel aux abords encombrés,

De donjons, de beffrois, de flèches élancées,

D’édifices construits pour toutes les pensées ;

De génie et de pierre énorme entassement ;

Vaste amas d’où le jour s’en allait lentement !

Siècle mystérieux où la science sombre

De l’antique Dédale agonisait dans l’ombre,

Tandis qu’à l’autre bout de l’horizon confus,

Entre Tasse et Luther, ces deux chênes touffus,

Sereine, et blanchissant de sa lumière pure

Ton dôme merveilleux, ô sainte Architecture,

Dans ce ciel, qu’Albert Düre admirait à l’écart,

La Musique montait, cette lune de l’art !

29 mars 1837.

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