VII

Quel rêve horrible ! – C’est l’histoire.

De nos père couchés dans les tombeaux profonds

Ce qu’aucun n’aurait voulu croire,

Nous l’avons vu, nous qui vivons !

Tous ces maux, et d’autres encore,

Sont tombés sur ces fronts de la main du Seigneur.

Maintenant croyez à l’aurore !

Maintenant croyez au bonheur !

Croyez au ciel pur et sans rides !

Saluez l’avenir qui vous flatte si bien !

L’avenir, fantôme aux mains vides

Qui promet tout et qui n’a rien !

O rois ! ô familles tronquées !

Brusques écroulements des vieilles majestés !

O calamités embusquées

Au tournant des prospérités !

Tout colosse a des pieds de sable.

Votre abîme est, Seigneur, un abîme infini.

Louis quinze fut le coupable,

Louis seize fut le puni !

La peine se trompe et dévie.

Celui qui fit le mal, c’est la loi du Très-Haut,

A le trône et la longue vie,

Et l’innocent a l’échafaud.

Les fautes que l’aïeul peut faire

Te poursuivront, ô fils ! en vain tu t’en défends.

Quand il a neigé sous le père,

L’avalanche est pour les enfats !

Révolution ! mer profonde !

Que de choses, hélas ! pleines d’enseignement,

Dans les ténèbres de votre onde

On voit flotter confusément !

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