Quel rêve horrible ! – C’est l’histoire.
De nos père couchés dans les tombeaux profonds
Ce qu’aucun n’aurait voulu croire,
Nous l’avons vu, nous qui vivons !
Tous ces maux, et d’autres encore,
Sont tombés sur ces fronts de la main du Seigneur.
Maintenant croyez à l’aurore !
Maintenant croyez au bonheur !
Croyez au ciel pur et sans rides !
Saluez l’avenir qui vous flatte si bien !
L’avenir, fantôme aux mains vides
Qui promet tout et qui n’a rien !
O rois ! ô familles tronquées !
Brusques écroulements des vieilles majestés !
O calamités embusquées
Au tournant des prospérités !
Tout colosse a des pieds de sable.
Votre abîme est, Seigneur, un abîme infini.
Louis quinze fut le coupable,
Louis seize fut le puni !
La peine se trompe et dévie.
Celui qui fit le mal, c’est la loi du Très-Haut,
A le trône et la longue vie,
Et l’innocent a l’échafaud.
Les fautes que l’aïeul peut faire
Te poursuivront, ô fils ! en vain tu t’en défends.
Quand il a neigé sous le père,
L’avalanche est pour les enfats !
Révolution ! mer profonde !
Que de choses, hélas ! pleines d’enseignement,
Dans les ténèbres de votre onde
On voit flotter confusément !