VI

Un Bourbon pour punir ne voudrait pas combattre.

Le droit de son triomphe est toujours le pardon.

Pourtant des factions que son bras vient d’abattre,

Il éteint le dernier brandon.

Oh ! de combien de maux, peuples, il vous délivre !

Hélas ! à quels forfaits se livre

Le monstre, à ses pieds frémissant !

Nous qui l’avons vaincu, nous fûmes sa conquête.

Nous savons, lorsque tombe une royale tête,

Combien il en coule de sang !

Ô nos guerriers, venez ! vos mères sont contentes !

Vos bras, terreur du monde, en deviennent l’appui.

Assez on vit crouler de trônes sous vos tentes !

Relevez les rois aujourd’hui.

Dieu met sur votre char son arche glorieuse ;

Votre tente victorieuse

Est son tabernacle immortel ;

Des saintes légions votre étendard dispose ;

Il veut que votre casque à sa droite repose

Entre les vases de l’autel !

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