I

Modérons les transports d’une ivresse insensée ;

Le passage est bien court de la joie aux douleurs ;

La mort aime à poser sa main lourde et glacée

Sur des fronts couronnés de fleurs.

Demain, souillés de cendre, humbles, courbant nos têtes,

Le vain souvenir de nos fêtes

Sera pour nous presque un remords ;

Nos jeux seront suivis des pompes sépulcrales ;

Car chez nous, malheureux ! l’hymne des saturnales

Sert de prélude au chant des morts.

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