IV

Montre-moi l’Éternel, donnant, comme un royaume,

Le temps à l’éphémère et l’espace à l’atome ;

Le vide obscur, des nuits tombeau silencieux ;

Les foudres se croisant dans leur sphère tonnante,

Et la comète rayonnante,

Traînant sa chevelure éparse dans les cieux.

Mon esprit sur ton aile, ô puissante compagne,

Vole de fleur en fleur, de montagne en montagne,

Remonte aux champs d’azur d’où l’homme fut banni,

Du secret éternel lève le voile austère ;

Car il voit plus loin que la terre :

Ma pensée est un monde errant dans l’infini.

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