Montre-moi l’Éternel, donnant, comme un royaume,
Le temps à l’éphémère et l’espace à l’atome ;
Le vide obscur, des nuits tombeau silencieux ;
Les foudres se croisant dans leur sphère tonnante,
Et la comète rayonnante,
Traînant sa chevelure éparse dans les cieux.
Mon esprit sur ton aile, ô puissante compagne,
Vole de fleur en fleur, de montagne en montagne,
Remonte aux champs d’azur d’où l’homme fut banni,
Du secret éternel lève le voile austère ;
Car il voit plus loin que la terre :
Ma pensée est un monde errant dans l’infini.