II

Comme il était rêveur au matin de son âge !

Comme il était pensif au terme du voyage !

C’est qu’il avait joui de son rêve insensé ;

Du trône et de la gloire il savait le mensonge ;

Il avait vu de près ce que c’est qu’un tel songe,

Et quel est le néant d’un avenir passé !

Enfant, des visions, dans la Corse, sa mère,

Lui révélaient déjà sa couronne éphémère,
Et l’aigle impérial planant sur son pavois ;

Il entendait d’avance, en sa superbe attente,

L’hymne qu’en toute langue, aux portes de sa tente,

Son peuple universel chantait tout d’une voix :

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