Comme il était rêveur au matin de son âge !
Comme il était pensif au terme du voyage !
C’est qu’il avait joui de son rêve insensé ;
Du trône et de la gloire il savait le mensonge ;
Il avait vu de près ce que c’est qu’un tel songe,
Et quel est le néant d’un avenir passé !
Enfant, des visions, dans la Corse, sa mère,
Lui révélaient déjà sa couronne éphémère,
Et l’aigle impérial planant sur son pavois ;
Il entendait d’avance, en sa superbe attente,
L’hymne qu’en toute langue, aux portes de sa tente,
Son peuple universel chantait tout d’une voix :