CXLII

Un mois après l’inhumation de Magdeleine, Stephen reçut la seconde lettre qu’elle lui avait adressée, car il n’avait cessé d’errer au hasard comme un insensé.

Alors il demanda un cheval et accourut à la ville. Pendant tout le trajet, il ne dit pas un seul mot ; seulement, de temps à autre, il serrait convulsivement les mains, il regardait le ciel : on voyait qu’il priait Dieu.

Quand il fut arrivé, il alla chez le jardinier ; le jardinier était vêtu de noir.

Stephen pâlit et tomba assis sur une pierre.

— Oh ! monsieur Stephen ! dit le jardinier, pourquoi êtes-vous parti aussi brusquement ? Vous l’auriez empêchée de se tuer. Elle a dû bien souffrir, car elle était toute défigurée. La famille a fait un superbe enterrement.

Stephen lui fit signe de le suivre et se dirigea vers le cimetière ; des ouvriers étaient en train d’élever un tombeau de pierre sur la terre qui la couvrait. Il se mit à deux genoux et baisa la terre, puis il s’éloigna.

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