XXXIX

Un jour, Blanche dit à Maurice : — Connaissez-vous madame Rechteren ?

— Beaucoup, dit Maurice.

— Nous allons à un bal qu’elle donne dans cinq jours.

Pauline vint près d’eux, Blanche se tut.

Maurice était enchanté, les paroles de Blanche lui avaient fait bondir le cœur : elle désirait le voir chez madame Rechteren ; mais elle n’exprimait son vœu qu’à moitié, c’était un mystère entre elle et lui : — une jeune fille ne craint personne autant que l’homme qu’elle aime, — et elle craignait de lui laisser voir son désir.

Mais un peu après elle ajouta : — Faites-vous inviter chez madame Rechteren, nous serons ensemble.

— Ah ! dit Maurice, elle ne m’aime pas : elle n’oserait, ni si clairement à moi, ni surtout devant sa sœur, m’exprimer l’envie de me voir ; — elle ne m’aime pas.

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