Hélène cependant, cette nuit-là, ainsi que celle qui avait suivi sa première rencontre avec Maurice, avait refusé de recevoir Leyen dans son appartement.
Et Gabrielle avait partagé son lit ; c’était Gabrielle la seconde personne dont Maurice avait vu l’ombre sur le rideau.
Elle fit semblant de dormir pour pouvoir se livrer tout entière aux pensées qui lui gonflaient l’esprit et le cœur : elle aimait Maurice.
Elle ne le connaissait pas, mais elle l’avait deviné, et d’ailleurs deux âmes avaient rendu un son — semblable au son de deux harpes, dit Schiller :
Harfentöne in einander spielen
In der himmelvollen Harmonie.
« De deux harpes qui s’unissent pour une harmonie divine. »
Il suffit qu’une note ait retenti à l’unisson, pour qu’on sache que les deux instrumens sont d’accord, et prêts à s’unir
« Pour une divine harmonie. »