Dans l’après-midi, la reine et les princesses s’embarquèrent de nouveau pour retourner à Papeete. Quand elles eurent été reçues avec les honneurs d’usage, je restai les yeux fixés sur les canots nombreux, pirogues et baleinières qui ramenaient leur suite ; la foule s’était augmentée encore d’une quantité de jeunes femmes de Moorea qui voulaient prolonger la fête à Tahiti.
Enfin, je vis Rarahu ; elle était là, elle revenait aussi. Elle avait changé sa tapa blanche pour une tapa rose, et mis des fleurs fraîches dans ses cheveux ; on voyait plus nettement son tatouage sur son front décoloré, et les cercles bleuâtres s’étaient accentués sous ses yeux.
Sans doute elle était restée à la upa-upa jusqu’au matin, mais elle était là, elle revenait, et c’était pour le moment tout ce que je désirais d’elle.