VI.

Mette conto d'indugiarsi un momento a considerare il Manzoni sotto questo nuovo aspetto, di agricoltore e di giardiniere. Una simile simpatia per gli esperimenti agricoli mostrò prima di lui, tra i nostri grandi poeti, il Petrarca.

In una lettera da Brusuglio, 20 luglio 1810, il Manzoni, ch'era tornato pochi giorni prima, dopo una sosta più o meno lunga a Lione e a Torino, da Parigi, informa gli amici, che con tanto rimpianto aveva lasciati alla Maisonnette, dei risultati ottenuti dalla seminagione del cotone, e dei tentativi fatti a Lecco pel caffè.

«En vérité le climat est bien meilleur ici; le soleil y donne de bonne foi, je suis déjà devenu tout-à-fait cultivateur. J'ai vu le coton dont j'ai envoyé de Paris la graine....: quelques plantes ont déjà plus d'un pied, de sorte que j'espère en cueillir, quoiqu'il ait été planté à la fin de mai. Si cela réussit, il me paraît qu'on pourra ne plus douter de celui qu'on plantera à la moitié d'avril. J'ai demandé compte de celui que j'avais planté moi-même il y a deux ans, et on m'a présenté un panier de cocons, dont une partie bien mûris; que sais-je si ç'a été cueilli à temps? Il y a mieux: c'est qu'on m'assure dans la maison d'avoir pris du café planté et cueilli a Lecco: nous verrons l'année prochaine. J'ai semé de la luzerne; le sainfoin vient ici naturellement dans les blés et parmi les buissons».

Il 21 settembre riscrive, con maggior calore e meglio addottrinato, al suo Fauriel, «à ce divin Fauriel»:

«.... je suis dans les projets d'agriculture jusqu'au cou. J'ai trouvé ici beaucoup d'excellents livres, dont je ne savais pas même l'existence: ce m. Re entr'autres en a écrit plusieurs avec une sagesse, une expérience et une étendue de connaissances qui font vraiment plaisir. Les cotons sont flambés pour cette année, excepté le nankin dont je ferai quelques graines; mais ça ne me décourage nullement....».

In un'altra lettera, del febbraio 1811, discorre ancora lungamente di cotone e di trifoglio, e sollecita una larga spedizione di semi. Soggiunge:

[xxxvi]

«Pour les graines de fleurs, soyez le plus généreux que vous pourrez; et si on pouvait en avoir d'arbres ou arbrisseaux exotiques, que vous pourrez conjecturer n'être pas encore multipliés en Italie, je me recommande à vous. J'ai le Bon-Jardinier, Dumont-Courset, et Miller. Le professeur Re a publié Il Giardiniere avviato nella sua professione, que je crois un très bon livre. - À-propos, j'ai demandé ici au pépiniériste de la graine de robinier; il m'a dit que cette année en avait donné très peu, que lui n'en avait qu'en petite quantité, et il a ajouté que celle venue ici levait très difficilement; cher et bon ami, ajoutez à votre envoi un bon paquet de cette graine, qui, je crois, se trouve à Paris très facilement. La Datura arborea se multiplie-t-elle par graines? Si cela est, que j'en aie. Et peut-on en avoir du cèdre du Liban? Je ne crois pas vous avoir parlé de mon dattier; il a peut-être six pouces à présent (il a été semé en juillet passé), mais le Dictionnaire d'Agriculture me dit qu'il lui faut vingt ans pour avoir je crois deux ou trois pieds: c'est encourageant».

E ancora, il 6 marzo 1812:

«.... il vaudra mieux vous prier de m'écrire pour me donner avis de votre départ, et pour me parler par anticipation de votre Dante, qui doit à présent être bien avancé. Vous trouverez ici un jardin aussi bien avancé; vous trouverez une montagne qui a déjà presque dix pieds de hauteur, et que les géologues de la postérité assureront avoir été formée par le Seveso, qui est un torrent qui passe a peu de distance de la dite montagne. Vous trouverez aussi des forêts; mais avant qu'elles soient achevées, il faudra que vous ayez la bonté de me procurer les graines dont je joins la note a cette lettre».

Il Fauriel non avrebbe dovuto e potuto resistere a un invito, che presentava tante attrattive! E il Manzoni non si stanca d'insistere: «Venez! venez donc! J'ai mille projets de plantations que nous exécuterons ensemble». E poi: «J'ai trouvé (c'est-à-dire, je sais où trouver) une fameuse pièce pour votre travail; ce n'est rien moins qu'une lettre inédite de Vico sur Dante: Cuoco l'a donnée à Bossi, qui me l'a[xxxvii] promise». Attendeva con impazienza nuove spedizioni di semi, e intanto si scusava pei fastidii che con simili richieste egli arrecava agli amici della Maisonnette: «des longues et[xxxviii] fatigantes recherches que ces graines vous ont coûté». In quell'aprile egli andava a Brusuglio quasi ogni giorno, per[xxxix] attendere e sorvegliare ai lavori del giardino. «Croiriez-vous», scriveva il 20, «que nous plantons encore? et que nous planterons la semaine prochaine? tant la saison est arriérée!».

Villa del Manzoni in Brusuglio

La villa di Brusuglio verso il parco.

Il parco di Brusuglio.

[xl]

Ora, pur codesto infatuamento georgico, come gli entusiasmi per la poesia romantica e per la storia medievale, s'erano accesi nell'animo del Manzoni negli anni di Auteuil e della Maisonnette. La dea di quei ritrovi intellettuali, l'amabile e amata signora Condorcet, era stata, e continuava ad essere, un'appassionata studiosa di botanica; e l'amico preferito, il Fauriel, non lo era meno. Negli anni, che anche ora ricordava con inestinta nostalgia, trascorsi a Saint-Étienne e a Tournon, questi aveva alternate le ardenti discussioni d'arte e di politica con lunghe passeggiate attraverso i campi o su per le montagne donde sgorga la Loira. La flora, i muschi soprattutto, avevan meglio attirata la sua simpatia; ed egli, secondando il bisogno del suo spirito, non s'era contentato d'una vaga ammirazione da dilettante, ma aveva approfondito quanto la scienza ne era venuto scrivendo. E quell'amore di gioventù e di provincia s'era confuso più tardi, nella capitale, con un amore che avrebbe poi tenuta avvinta tutta la sua vita. Un giorno dell'inverno 1801, quand'egli era addetto quale segretario particolare presso il Gabinetto del famoso ministro di polizia Fouché, aveva incontrato al Giardino delle Piante la signora Condorcet. Divennero presto amici; e il Fauriel nelle conversazioni di Auteuil e della Maisonnette trovò un appagamento più pieno de' suoi gusti di scienziato e di storico, che non nel salotto della Staël, dove di preferenza s'agitavano questioni d'alta politica. Dopo, quando la colta signora rimase vedova, egli si era rifugiato con lei nella campagna presso Meulan; dove appunto li avevan ritrovati la Giulia Beccaria e il suo vénéré Charles, e dove venne a ricercarli Alessandro Manzoni.

Il quale conservava religiosamente un caro ricordo agricolo della gentile ospite. In una lettera al Fauriel del maggio 1821, esce a dire:

«Veuillez dire à madame de Condorcet que toutes les fois que je puis m'occuper d'agriculture ou de jardinage, je consulte de préférence l'Almanach du Bon Jardinier de 1820, et que je ne manque jamais de donner un coup d'oeil au frontispice».

Vi era, par facile l'intenderlo, una dedica della donatrice.

[xli]

Occorre aggiungere che, in Lombardia, di quel tempo, i signori gareggiavano a piantare nelle loro ville begli alberi esotici e a coltivarvi bei fiori: ne aveva dato l'esempio l'abate Crivelli, nel magnifico parco di Mombello. Così che, anche nel Manzoni, si confondevano due amori: quello avito del signore lombardo, e quello nuovo del figlio dell'Enciclopedia e della Rivoluzione.

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