CHAPITRE XXXIII SUR CEUX QUI FIRENT BOIRE LA POTION DE MORT À ALEXANDRE

Qui regarde une table qui ne lui appartient pas, son existence n’est pas une vie.

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Le début de ce chapitre n’appartient pas au roman ; c’est, comme Lemm l’a reconnu, une simple épigraphe empruntée à l’un des livres de l’Ancien Testament, celui de Jésus, fils de Sirach. Il ne reste rien du récit même. Ici s’arrête ce que j’avais à dire sur la version thébaine du roman d’Alexandre : on peut espérer encore que des fragments nouveaux viendront enrichir notre collection et qu’ils nous permettront un jour de reconnaître plus exactement quels liens la rattachent aux versions connues jusqu’à présent. Ce qui, pour le moment, lui prête une valeur particulière, c’est qu’elle est, avec les débris du Roman de Cambyse que M. Schäfer a découverts récemment, le seul témoignage qui nous reste de l’existence réelle de ces manuscrits coptes dont les écrivains arabes nous parlent si souvent, et auxquels ils disent avoir emprunté leur histoire fabuleuse de l’Égypte antique.

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