Nos pères, les Germains, n’admettaient guère que des peines pécuniaires. Ces hommes guerriers et libres estimaient que leur sang ne devait être versé que les armes à la main. Les Japonais 1 , au contraire, rejettent ces sortes de peines, sous prétexte que les gens riches éluderaient la punition. Mais les gens riches ne craignent-ils pas de perdre leurs biens ? Les peines pécuniaires ne peuvent-elles pas se proportionner aux fortunes ? Et, enfin, ne peut-on pas joindre l’infamie à ces peines ?
Un bon législateur prend un juste milieu ; il n’ordonne pas toujours des peines pécuniaires ; il n’inflige pas toujours des peines corporelles.
1 Voyez Kempfer. (M.)