LETTRE XLI

A MARTIN FFOLKES 

Je vous recommande, monsieur mon très-illustre ami, M. le médecin Buno qui est un homme de mérite qui va en Angleterre, comme les philosophes allaient autrefois en Égypte. Vous me ferez plaisir si vous voulez bien lui accorder la même part dans votre amitié que vous lui donnerez dans votre estime.

M. Cerati part pour l’Angleterre, c’est-à-dire presque vraiment pour vous aller voir. Il restera si peu de temps qu’il n’acquerra guère autre chose que l’envie de retourner ; mais il vous verra et je sens que c’est beaucoup. Continuez-moi, monsieur, votre amitié. J’ai l’honneur d’être avec les sentiments du monde les plus tendres, monsieur,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur.

MONTESQUIEU.

A Paris, ce 22 mai 1743.

Ne ferons-nous jamais la paix ? Je voudrais qu’on renvoyât tous les politiques, et qu’on fit la paix au jugement de la Société Royale.

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