AU MÊME
Je serai en ville après-demain. Ne vous engagez pas à dîner, mon cher Abbé, pour vendredi ; vous êtes invité chez le président Barbot. Il faudra y être arrivé à dix heures précises du matin, pour commencer la lecture du grand ouvrage que vous savez. On lira aussi après dîner ; il n’y aura que vous, avec le président et mon fils. Vous y aurez pleine liberté de juger et de critiquer .
Je viens d’envoyer votre anacréontique à ma fille ; c’est une pièce charmante dont elle sera fort flattée. J’ai aussi lu votre étrenne ou épître pétrarquesque à Mme de Pontac ; elle est pleine d’idées agréables. L’abbé, vous êtes poëte, et on dirait que vous ne vous en doutez pas. Adieu.
De La Brède, le 10 février 1745.