IV. – C. Pline salue son cher Julius Valérianus

L’affaire des Vicentins.

Petite affaire, mais début d’une grande ; l’ancien préteur Solers a demandé au sénat la permission d’établir un marché sur ses terres. Les députés des Vicentins s’y sont opposés, Tuscilius Nominatus a plaidé pour eux. L’affaire a été renvoyée ; dans une autre séance du sénat les Vicentins sont revenus sans avocat ; ils se plaignirent d’avoir été dupés, soit que ce mot leur fût échappé, soit qu’ils le crussent ainsi ; le préteur Nepos leur demanda quel avocat ils avaient pris ; ils dirent : « le même que la première fois » ; puis « Ne l’avez-vous pas payé alors ? » « Six mille sesterces », répondirent-ils ; « Ne lui avez-vous plus rien donné ensuite ? » – « Mille deniers ». Nepos a demandél’autorisation de poursuivre Nominatus. Ce fut tout pour ce jour-là, mais d’après mes prévisions, cette affaire ira plus loin. Car bien souvent un simple contact, une légère commotion se propagent au loin. Voilà votre curiosité éveillée. Et maintenant combien il vous faudra de prières, de cajoleries, pour apprendre la suite ! À moins qu’auparavant vous ne veniez à Rome à cet effet, et ne préfériez être spectateur plutôt que lecteur. Adieu.

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