La revue d’un des exemplaires des ouvrages de Pline.
Vous me demandez de m’occuper de la révision et de la correction de mes petits ouvrages, que vous avez mis tant d’empressement à acquérir ; je m’y mettrai ; de quel soin pourrais-je me charger plus volontiers, surtout pour répondre à votre désir ? Car, lorsque un homme si sérieux, si éclairé, si éloquent, et de plus si occupé que vous, partant pour le gouvernement d’une grande province, désire si vivement emporter avec lui mes ouvrages, ne dois-je pas consacrer tous mes soins à éviter que cette partie de ses bagages ne l’embarrasse comme un fardeau inutile ? Je vais donc m’appliquer, d’abord à ce que ces compagnons que vous emmenez vous soient aussi obligeants que possible, ensuite à ce que de retour vous en trouviez d’autres, que vous désiriez joindre aux premiers. Car ce n’est pas un médiocre encouragement à écrire de nouvelles œuvres, qu’un lecteur tel que vous. Adieu.