XXVIII. – C. Pline salue son cher Vibius Severus

Les deux portraits.

Herennius Severus, homme érudit, tient beaucoup à mettre dans sa bibliothèque les portraits de vos deux compatriotes Cornelius Nepos et Titus Catius et il me demande, s’ils se trouvent dans votre ville, comme c’est probable, d’en faire peindre des copies . C’est vous que je charge de préférence de ce soin, considérant d’abord l’amitié avec laquelle vous accédez à mes désirs, ensuite votre profond respect pour les lettres, et votre sincère amour pour les lettrés, enfin la vénération et la tendresse que vous inspirent votre patrie et, autant que votre patrie, ceux qui l’ont illustrée. Choisissez donc, je vous prie, un peintre aussi habile que possible. Car s’il est malaisé de rendre la ressemblance d’après l’original, il l’est bien plus encore, quand on imite une imitation ; je vous demande donc de ne pas permettre à l’artiste, que vous choisirez, de s’écarter de cette vérité, même pour l’embellir. Adieu.

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