I. – C. PLINE SALUE SON CHER SEPTICIUS.

Le lecteur malade.

J’ai fait un bon voyage, sauf que quelques-uns de mes gens ont été rendus malades par l’extrême chaleur. Encolpius, mon lecteur, le ministre de mes travaux comme de mes délassements, a eu la gorge irritée par la poussière et a craché le sang. Quelle tristesse pour lui, quel chagrin pour moi, s’il faut qu’il devienne inhabile aux travaux de l’esprit, alors qu’il tient tout son mérite des travaux de l’esprit. Qui dès lors lira mes ouvrages comme lui, qui les aimera comme lui ? Qui aurai-je autant de plaisir à entendre ? Mais les dieux me permettent un meilleur espoir. Le crachement de sang a cessé, la souffrance s’est calmée. D’ailleurs il est prudent, je suis attentif, les médecins sont vigilants. En outre la pureté de l’air, la retraite, le repos lui permettent autant de santé que de loisirs. Adieu.

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