XXV. – C. PLINE SALUE SON CHER MAMILIANUS.

Les passereaux et les colombes.

Vous vous plaignez de la multitude de vos occupations militaires, et pourtant, comme si vous jouissiez d’un parfait loisir, vous lisez mes amusements et mes sottises, vous les aimez, vous les réclamez et vous me pressez même vivement d’en composer d’autres. Je commence en effet à espérer de ce genre de travaux non seulement une distraction, mais même de la gloire, depuis qu’ils obtiennent l’approbation d’un homme si savant, si sérieux, et surtout si sincère que vous. En ce moment la défense de quelques causes, quoique modérément, m’absorbe cependant. Dès que j’en serai quitte, je vous enverrai encore quelques essais de ces mêmes muses, puisque vous leur ouvrez un cœur si bienveillant. Vous, donnez l’essor à mes passereaux et à mes mignonnes colombes en même temps qu’à vos aigles, si toutefois votre confiance dans leurs forces égale la leur ; s’ils ont seuls confiance, vous veillerez à les garder dans la cage ou dans le nid. Adieu.

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