L’amitié et les affaires.
Dernièrement déjà et maintenant encore, selon votre désir, j’ai adressé des remerciements à notre cher Priscus, et je l’ai fait de grand cœur. Je suis charmé en effet de voir des hommes d’un tel mérite et que j’aime tant, si étroitement liés, que vous vous croyiez obligés l’un envers l’autre à cause de cette amitié. Car lui aussi publie que votre affection lui procure la plus douce joie ; il rivalise avec vous par un noble combat de tendresse mutuelle, et le temps même ne fera que l’accroître. Je suis désolé que les affaires vous accaparent, parce que vous ne pouvez plus vous adonner aux études. Si pourtant vous terminez un de vos procès par l’intervention du juge, et l’autre par vous-même, comme vous le dites, commencez d’abord par jouir dans votre retraite du loisir gagné, puis, rassasié, revenez vers nous. Adieu.