La disparition d’un chevalier romain.
Vous m’écrivez que Robustus, brillant chevalier romain, a fait route avec Atilius Scaurus, mon ami, jusqu’à Ocriculum sans le quitter, et puis n’a plus été revu nulle part ; vous me demandez de faire venir Scaurus pour que, s’il le peut, il oriente nos recherches. Il viendra, mais je crains que ce ne soit en vain. Je soupçonne que Robustus a été victime de quelque accident semblable à celui qui est arrivé à Metilius Crispus, mon compatriote. J’avais obtenu pour lui le commandement d’une centurie et je lui avais même donné à son départ quarante mille sesterces pour se monter et s’équiper ; et je n’ai reçu depuis ni lettre de lui, ni nouvelle de sa mort. À-t-il péri victime de ses gens, ou avec ses gens, on ne sait ; ce qui est sûr, c’est que, ni lui, ni aucun de ses esclaves, n’a reparu, de même que pour Robustus. Essayons cependant, appelons Scaurus ; accordons cela à vos prières si recommandables, accordons-le à celles de cet excellent jeune homme qui met une pitié filiale admirable et même une admirable adresse à rechercher son père. Que les dieux lui viennent en aide pour le lui faire retrouver, comme il a retrouvé déjà celui qui l’accompagnait. Adieu.