I Souffrance inconnue

Édouard Lebel s’était demandé si, vraiment, Mlle Dubessy avait résolu d’épouser Alfred de Linois, ce fat, ce vaniteux et prétentieux jeune homme, sans instruction, mal élevé, bête, qui, malgré son titre ronflant de vicomte, était assurément de tous ses concurrents le moins digne de posséder l’adorable jeune fille.

Après avoir douté, d’abord, l’artiste arriva à se convaincre que Claire épouserait le vicomte ainsi qu’elle l’avait dit. Un coup de tête, une folie dont elle se repentirait vite, mais trop tard.

Mais si elle l’aimait lui, Édouard, comme il avait cru le deviner, c’était donc pour se guérir de son amour qu’elle se jetait dans les bras de ce sot personnage ? Remède pire que le mal. Elle ne tarderait pas à le reconnaître.

– Elle ne peut être à moi, pensait Édouard, je ne suis rien dans sa vie, mais elle est beaucoup, elle est tout dans la mienne, et je n’ai pas même la satisfaction de me dire qu’elle sera heureuse.

Des larmes roulaient dans ses yeux et un pli amer était comme stéréotypé sur ses lèvres.

– Oh ! je n’aurai pas sous les yeux l’odieux spectacle du triomphe insolent de cet imbécile ; je vais achever mes travaux le plus vite possible afin de retourner dans mon pauvre petit logis de Montmartre. J’y ai souffert, oui, beaucoup, mais pas autant que je souffre ici. Ah ! qu’il me tarde de m’en aller loin d’elle !… Après tout, on n’a pas le droit de me retenir dans ce château ; si je vois quelque chose qui me déplaise, je me fais régler mon compte et je pars. Elle fera terminer le travail par qui elle voudra.

L’artiste n’ouvrit point la porte de la pièce où personne que lui n’entrait ; il n’était pas disposé à contempler, ce soir-là, les traits charmants de la chère adorée.

Le lendemain, dès l’aube, – c’était, nous le savons, un dimanche, Édouard sortit furtivement de son pavillon, puis du jardin par la petite porte et s’élança en rase campagne.

Personne ne l’avait vu partir, et on le croyait chez lui quand la cloche sonna le déjeuner. On attendit les dix minutes réglementaires. Claire était agitée, impatiente et ne dissimulait pas complètement l’inquiétude qui la dévorait.

Elle sonna sa femme de chambre et lui dit :

– Julie, envoyez donc voir pourquoi M. Lebel ne vient pas.

On attendit cinq nouvelles minutes, et Julie vint répondre à sa maîtresse que M. Lebel n’était pas chez lui, qu’il devait être sorti, le matin, de très bonne heure.

La jeune fille eut un froncement des sourcils qui était chez elle le signe d’une vive contrariété, puis se mit à table sans avoir dit un mot, et continua à rester silencieuse pendant tout le temps du repas.

L’excellent M. Darimon avait beau faire : hum ! hum ! beaucoup de bruit dans son assiette et dans son mouchoir, en se mouchant plus souvent qu’il n’était nécessaire, il ne parvenait pas à dérider sa pupille, à la distraire. Fort contrarié, lui aussi, le cher homme s’en prenait à sa tabatière, qu’il n’avait pas autant tourmentée depuis un mois.

À partir de deux heures, Mlle Dubessy reçut quelques visites, qui ne furent point pour elle une distraction, et qu’elle trouva le moyen de ne pas faire se prolonger.

Vers cinq heures, elle était seule lorsqu’elle vit sans plaisir arriver Mme de Linois.

Celle-ci se mit à parler des uns et des autres, de son mari un peu et beaucoup de son Alfred, naturellement. Puis elle amena la conversation sur la Vierge aux épis qui était enfin mise en place dans un magnifique cadre doré.

– À propos, fit-elle, M. Lebel ne vous a donc pas tenu compagnie aujourd’hui ?

– Il n’y est pas obligé, et, vous le savez, il est absolument libre d’aller où il lui plaît, le dimanche, et de faire ce qui lui convient.

– Soit, mais il est difficile de comprendre qu’il préfère aux mets exquis de votre table et à vos vins délicieux, un maigre déjeuner à la table de Moranne, le menuisier, et au charme de votre parole les petits racontars de Mme Moranne. M. Lebel a déjeuné ce matin chez le menuisier ; oh ! il est tout à fait l’ami de la maison. À deux heures on les a rencontrés se dirigeant vers la Côte aux roches.

Le menuisier marchait devant, assez loin, tenant par la main son petit garçon ; M. Lebel donnait le bras à la jeune femme, qui se serrait contre lui ; ils causaient à mi-voix et avaient l’air de se dire des choses fort intéressantes.

Elle est vraiment jolie, très jolie, cette blonde parisienne avec ses grands yeux bleus pleins de rêverie, ses airs de vierge pudique et sa candeur de fillette. Dame, on prend son plaisir où on le trouve, et il paraît que, maintenant, M. Lebel n’en est plus à chercher le moyen de passer agréablement son temps.

Seulement, ce jeune homme si fier, si parfaitement dédaigneux, en a joliment rabattu.

Claire était devenue très pâle, et dans l’expression de son regard et la contraction de ses traits, on devinait ce qu’elle souffrait à ce moment.

– Il n’y a plus à en douter, se disait Mme de Linois, ne perdant aucun des mouvements de la physionomie de la jeune fille, elle aime l’artiste, elle l’aime et elle est jalouse.

– M. Lebel s’est intéressé à Mme Moranne, qui est venue ici plusieurs fois, répliqua la jeune fille avec un calme apparent, et il s’est associé avec M. le curé pour faire donner des travaux de menuiserie à M. Moranne qui est, dit-on, un excellent ouvrier.

Le mari et la femme, devenus ainsi les protégés de M. Lebel, s’en montrent reconnaissants, et on ne saurait trouver mal que M. Lebel fasse de temps à autre une visite à de braves gens pour qui c’est un plaisir de le recevoir.

– Certainement, mademoiselle, on ne voit pas de mal à cela et, bien sûr, il n’y en a pas ; mais ce qui n’existe pas aujourd’hui peut exister demain. Il y a des intimités dangereuses, on ne sait jamais jusqu’où les choses peuvent aller.

– Après tout, riposta Claire impatientée et avec aigreur, je n’ai pas à défendre M. Lebel ; il est maître de ses actions et assez grand pour savoir se conduire.

– Elle ne veut pas le défendre, se dit Mme de Linois, mais elle le défend tout de même, aussi bien qu’elle le peut. Et ce qu’elle dit n’est point ce qu’elle pense.

Mme de Linois resta encore quelques instants, parlant d’autres choses, puis se retira après avoir mis un baiser sur le front de la jeune fille dont elle avait fait saigner le cœur.

Et en remontant dans sa voiture, elle murmura :

– Couve, jalousie, couve et accomplis ton œuvre, et plus tes morsures seront cruelles, plus sûrement nous la tiendrons !

Restée seule, Claire avait poussé ce cri déchirant :

– Ah ! que je souffre, mon Dieu, que je souffre !

Ce que Mme de Linois venait de raconter à Mlle Dubessy était exact.

Édouard avait gagné la forêt où il s’était promené jusqu’à dix heures, écoutant le chant des oiseaux dont les modulations plaintives ou tendres avaient été un accompagnement à sa rêverie. En même temps, il s’était amusé à cueillir du muguet dont il avait fait un énorme bouquet, sans même penser que, tout à l’heure, il l’offrirait à Louise Moranne.

C’est ce qu’il fit tout de suite, en arrivant à onze heures chez le menuisier.

Louise le remercia avec son plus doux sourire et s’empressa de placer les fleurs dans un vase de porcelaine, apporté de Paris, souvenir d’une fête foraine dans une localité de la banlieue.

– Vous venez déjeuner avec nous, n’est-ce pas ? dit-elle.

– Oui, répondit-il.

– Mon mari va être bien content ; il est encore à l’atelier, mais ne va pas tarder à venir ; tenez, voilà les ouvriers qui s’en vont ; la demi-journée du dimanche est finie.

– On travaille toujours fort à l’atelier ?

– Il le faut bien ; Charles a de nouveaux travaux et a embauché avant-hier deux nouveaux ouvriers du travail desquels il est très satisfait. Ah ! monsieur Lebel, c’est vous qui, comme un bon magicien, nous avez sortis de peine.

– Non, Louise, tout ce qui vous arrive de bon est dû uniquement à l’honnêteté de votre mari et à la connaissance approfondie qu’il a de son métier ; c’est l’homme, c’est l’ouvrier intelligent, laborieux et désireux de bien faire qui est récompensé.

– Oui, sans doute, Charles est travailleur et habile dans son métier ; n’empêche que sans vous nous en serions encore à tirer la langue. Oh ! Charles le sait bien et il a pour vous…

– C’est bien, Louise, laissons cela, interrompit le jeune homme, occupez-vous de votre déjeuner pendant que, moi, je vais jouer avec Armand ; voyez, il me tire vers ce siège, il veut me faire asseoir afin de grimper sur mes genoux, comme il en a pris l’habitude.

– Oui, viens, dit le petit garçon ; va, je t’aime bien, je t’aime autant que papa et maman Lise.

Un instant après, à Édouard, qui le faisait sauter sur ces genoux, l’enfant criait :

– Encore, encore !

–  Trotte, trotte, mon bidet,

Nous allons chez tante Rose ;

Allons, trotte, mon bidet,

C’est là-bas qu’on se repose.

– Armand, dit la jeune femme, tu fatigues M. Édouard, tu deviens insupportable.

– Mais non, répondit l’artiste ; pourquoi le gronder, ce cher mignon ?

– Vous le gâtez, monsieur Lebel, plus encore que moi.

– Ce n’est pas gâter les enfants que de les aimer beaucoup.

– Monsieur Édouard, vous êtes resté cinq jours sans venir nous voir.

– C’est vrai.

– J’étais inquiète ; je craignais que vous ne fussiez malade ; mais Charles m’a rassurée en me disant qu’il savait pourquoi vous ne veniez pas.

– Ah ! votre mari vous a dit cela ?

– Oui.

– Et ce pourquoi, vous l’a-t-il fait connaître ?

– Il a su que vous étiez retenu au château.

À ce moment le menuisier parut.

Le petit Armand sauta à bas des genoux de l’artiste, et, les bras tendus, il courut vers son père, qui l’embrassa.

– Une agréable surprise, dit Moranne, s’avançant vers l’artiste, qui s’était levé et tendait la main à l’ouvrier-entrepreneur.

– Et M. Lebel vient déjeuner avec nous, dit Louise.

– Je le pense bien, répondit le mari, et la surprise est doublement agréable.

Édouard prit à part Moranne et lui dit :

– Vous n’avez donc pas été surpris de ne pas me voir cette semaine ?

– Mais, balbutia le menuisier interloqué, j’ai pensé… je savais que vous ne viendriez pas.

– Comment saviez-vous cela ?

– Un monsieur, qui a dû vous voir et vous dire.

– Je comprends, il vous a aussi parlé, ce monsieur ?

– Oui.

– Le connaissez-vous ?

– Pas autrement que pour l’avoir vu une fois.

– Alors, vous ne savez pas son nom ?

– Je ne le sais pas.

– Où vous a-t-il parlé ?

– Au château de Blérac ; il est un ami de Mme la comtesse.

– Mais, alors, on sait son nom au château ?

– Je l’ignore, monsieur Lebel ; ce que je sais, c’est qu’il veut rester inconnu.

– Voyons, que vous a-t-il dit ?

– Mais…

– Pourquoi hésitez-vous ?

– Il m’a dit qu’il vous conseillerait de ne plus venir aussi souvent chez nous, à cause de ce que pourrait dire le monde.

– Voilà, on veut nous faire du monde un épouvantail ! Soit, mes visites seront moins fréquentes, mais ce n’est pas ce que pourront dire ou penser certaines gens qui m’empêchera de vous voir. Vous et votre femme êtes mes amis et je n’ai pas à m’en cacher ; je voudrais, au contraire, que tout le monde le sût à Grisolles. Tantôt, après déjeuner, nous ferons une promenade, je vous conduirai à la Côte aux roches que vous et votre femme ne connaissez pas encore ; il me plaît qu’on me voie en votre société, qu’on me voie ayant Mme Moranne à mon bras.

Encore une fois, je veux qu’on sache que vous êtes mes amis, et si l’on vous en demande la raison, mon cher Moranne, je vous autorise à répondre que votre femme et moi avons été élevés par charité dans la même maison de bienfaisance ; ni Louise ni moi n’avons à rougir de cela.

On avait déjeuné gaiement chez le menuisier, et tout de suite après, la jeune femme ayant mis sa plus belle robe, on était sorti pour se rendre à la Côte aux roches.

Beaucoup de gens avaient pu voir la charmante Mme Moranne au bras de M. Édouard Lebel, et vite on était allé raconter la chose aux Pins où, depuis quelque temps, on tenait à ne rien ignorer des faits et gestes de l’artiste.

Pour Édouard et ses amis ce fut une très agréable journée.

À voir l’animation, l’entrain, disons même la gaieté du jeune homme, on n’aurait pas soupçonné les tortures de son âme. C’est qu’il possédait une force de volonté extraordinaire. Cherchait-il à oublier, à éloigner ses pensées de la bien-aimée ? Oui, peut-être. Mais il ne songeait pas à chasser l’amour de son cœur ; il savait que c’était impossible.

À l’endroit le plus élevé de la Côte aux roches, en face du merveilleux et majestueux panorama que les promeneurs avaient devant eux, Édouard raconta la légende du château des Armoises et de l’étang disparus.

Vers sept heures, on s’était rendu à cette auberge où l’artiste était connu et toujours bien accueilli et, là, il avait offert à dîner à ses amis. Les braves gens de l’auberge s’étaient mis en quatre pour traiter aussi bien que possible l’artiste et sa société.

À dix heures, Moranne, sa femme et son fils étaient ramenés chez eux par Édouard, qui les quitta presque aussitôt. À onze heures l’artiste rentrait dans son pavillon.

Son regard se porta sur les deux fenêtres de la chambre de Mlle Dubessy, qui n’étaient pas éclairées.

– Elle est couchée et dort, sans doute, se dit-il.

Il se trompait.

Claire, enveloppée d’un peignoir blanc, ses pieds nus dans des pantoufles de satin, était accoudée sur la barre d’appui d’une des fenêtres ouvertes et, à travers les lames de la jalousie, guettait le retour de son cousin.

Quand il fut dans le pavillon et qu’elle eut entendu le bruit de la porte se refermant, elle laissa échapper de longs soupirs.

– Il ne rentre pas trop tard, murmura-t-elle ; ah ! c’est son visage que je voudrais voir en ce moment ; il doit être rayonnant de s’être promené tout le jour avec elle, l’ayant à son bras. Et elle, a-t-elle été assez heureuse ! Ils souriaient, se parlaient tout bas, se regardaient tendrement, tandis que moi, ici, seule, je souffrais et me laissais aller à toutes sortes de sombres pensées !

Et voilà l’amour, cet amour tant de fois rêvé, auquel j’aspirais de toute la puissance de mon âme ! Mais c’est un noir démon, le plus terrible, le plus cruel qui s’est emparé de tout mon être ! Il m’étreint, me serre, me brise… il me tue et, quoique je fasse, je ne peux pas lui échapper !

Et c’est moi, la châtelaine de Grisolles, la demoiselle aux millions, c’est moi que l’on croit heureuse, c’est moi qu’on envie ! Ah ! ah !

Elle s’était éloignée de la fenêtre et arpentait sa chambre d’un pas inégal, fiévreux, tournant, comme une panthère blessée, autour d’un magnifique guéridon avec incrustations d’argent, qui occupait le milieu de la chambre.

Elle ne jetait même pas les yeux sur le lit qui semblait l’inviter au repos, au calme du sommeil. Elle revint à sa croisée et vit les quatre grandes fenêtres du pavillon éclairées.

– Pourquoi donc ne se couche-t-il pas ? se demanda-t-elle. Comme moi, il veille ; il pense à elle ! Et moi, moi, je pense à lui, à lui qui ne veut pas voir, qui ne veut pas comprendre que je l’aime ! Il me dédaigne, il repousse l’amour de Claire Dubessy pour avoir celui de Louise Moranne, la femme d’un menuisier !

Mais qu’ai-je donc fait de ma fierté ? Oh ! comme mon cœur est lâche ! Je me fais pitié !

Elle restait là, haletante, les yeux rivés sur les fenêtres du pavillon, espérant voir se dessiner derrière les rideaux la silhouette du jeune homme.

Pauvre Claire ! si, à ce moment, elle avait pu voir Édouard, comme elle venait d’en manifester le désir, elle aurait été singulièrement surprise ; et quelle joie délirante aurait subitement inondé son cœur !

Debout, les bras croisés, immobile, l’artiste était comme en extase devant le portrait dont la jeune fille était si loin de soupçonner l’existence, et il pleurait à chaudes larmes.

Mais Claire ne pouvait pas voir cela, et encore moins le deviner.

Ce portrait et ces larmes, souvent versées, étaient le secret d’Édouard qu’il avait fait le serment de garder. Et il cachait le portrait avec autant de soin qu’il en mettait à dérober ses larmes.

Nous connaissons les pensées de la jeune fille et celles du jeune homme ; un atome, un rien les séparait, et ce rien creusait entre eux un abîme.

Et quand ils auraient voulu se précipiter dans les bras l’un de l’autre, s’enlacer, s’étreindre, savourant toutes les pures ivresses de l’amour, ils se sentaient repoussés par une force invincible.

Pauvre Claire ! pauvre Édouard ! ils ne pouvaient pas s’entendre !

Mais les souffrances de l’artiste, si cruelles qu’elles fussent, n’étaient pas comparables à celles de la jeune fille. Édouard n’était pas jaloux et Claire avait en elle cette horrible maladie de l’âme qui déchire, dévore et, lentement, comme certain poison, accomplit son œuvre fatale.

À cet instant, foulant sous ses pieds nerveux le magnifique tapis d’Aubusson, au milieu de ces objets d’art, de ces meubles superbes, de toutes ces merveilles du luxe, qui l’irritaient, elle maudissait la fortune avec plus de violence que jamais.

Ah ! comme elle comprenait bien que ce n’est pas la richesse qui, rend heureux !

Ses millions ! Mais elle les aurait jetés au vent pour quelques jours, de bonheur.

Son existence luxueuse ! Mais elle l’aurait changée pour une autre, n’importe laquelle, exempte des tourments qui faisaient de sa vie un enfer.

Elle revenait constamment à la fenêtre, y restait quelques instants, puis s’en éloignait avec un mouvement d’impatience et de colère. Elle était furieuse contre elle, la malheureuse.

Ce ne fut que vers deux heures du matin, quand les lumières du pavillon se furent éteintes, qu’elle se décida enfin à se jeter sur son lit pour, une fois de plus, mouiller les oreillers de ses larmes.

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